Le Mouvement pour l’Emploi des Jeunes et la Démocratie au Mali communément appelé « Collectif Bi-Ton » était face à la presse mardi dans l’après-midi à son siège sis à l’ACI 2000. L’objectif de cette conférence de presse était d’échanger avec les médias sur la vision du mouvement et les raisons de sa démarche à organiser un grand meeting prévu ce samedi au palais de la Culture Amadou Hampaté Ba. La conférence était animée par le président du Collectif Bi-Ton, Sega Diarrah qui avait à ses cotés des membres de l’association.
Créée le 13 juillet 2015, ce collectif compte aujourd’hui, selon son président, environ 6o ooo jeunes diplômés sans emploi. Selon Sega, le siège du mouvement n’est pas un lieu de vie, mais que c’est plutôt un cadre de rencontre et de partage d’expérience pour tous les demandeurs d’emploi et tous ceux qui se soucient du chômage des jeunes pour qu’on puisse avancer. Il s’agit au cours de cette rencontre du samedi d’échanger avec les jeunes sur la problématique de l’emploi et les proposer des solutions.
A ses dires, la promesse de campagne du Candidat IBK en 2013 de créer 200 000 emplois pour les jeunes n’a pas été tenue. A l’entendre, la situation des jeunes maliens se détériore de jour en jour. Selon lui, cela a plongé la jeunesse dans la précarité avec à son corolaire, la chute libre du système de l’éducation. Sega a déclaré que la qualité de notre enseignement fait partie des plus médiocres du monde.
Aux dires du président du collectif Bi-Ton, l’éduction, au vrai sens du terme, n’a jamais été prise comme une priorité. Selon lui, notre pays doit changer de système d’emploi, car, l’Etat ne peut pas supporter le fardeau. Il a soutenu qu’il ne s’agit pas pour le gouvernement de financer les projets. Par contre, il estime que les autorités doivent surtout favoriser les conditions de partenariat pour permettre aux jeunes d’avoir des emplois fixes. « Il y a un problème d’application de notre politique d’emploi.
Si on ne change pas notre système d’éducation, dans 10, nos jeunes ne pourront pas s’intégrer sur le marché de l’emploi », a confessé le jeune Sega. A l’en croire, aucun pays ne peut se développer sans les emplois salariés. « Nous avions pris des initiatives pour attirer des décideurs sur le problème en proposant des solutions concrètes, mais nous n’avons pas été écoutés », a-t-il déploré.
C’est pourquoi, il a signalé que c’est l’heure pour les demandeurs d’emplois de montrer leur résistance en unissant leurs efforts pour relever les défis. Pour ce faire il a laissé entendre que : « on va combattre tous ceux qui vont se mettre sur notre chemin. On va se donner les moyens pour que les solutions aboutissent ». D’où l’organisation de cette activité du samedi qui se poursuivra par les portes-à portes partout au Mali pour échanger avec les jeunes.
« Nous ne roulons pour personne et nous n’avons aucune ambition politique », a-t-il pécisé. Il a fait savoir que c’est un combat que l’association va poursuivre jusqu’au bout pour offrir les conditions d’un avenir meilleur à notre génération.
Jean Goïta