C’est le soulagement à Gao, au nord du Mali. Les 42 citernes de carburant en provenance du Niger qui sont restées bloquées plusieurs jours à la frontière, sur consigne de Bamako, ont été autorisées à entrer en ville vendredi. C’est le nouveau gouverneur de Gao qui a donné le feu vert aux transporteurs vendredi, après avoir rencontré plusieurs opérateurs économiques qui avaient décidé d’une opération journée morte à Gao pour protester contre le blocage des camions. Le colonel Sidiki Samaké, qui a pris ses fonctions jeudi, a promis de tout faire pour qu’une solution pérenne soit trouvée à cette question du ravitaillement en carburant de la ville de Gao qui se pose depuis plusieurs mois, depuis notamment la multiplication des attaques et braquages sur l’axe Bamako-Gao aujourd’hui boudé par les transporteurs.
Des dizaines de camions bloqués à la frontière nigérienne et sommés de rentrer à Niamey, des camions qui réussissent à gagner le Mali mais qui sont ensuite bloqués à Ansongo, ou à l’entrée de Gao, c’est le scénario qui se répète depuis plusieurs mois. Une crise qui fait régulièrement flamber le prix du carburant et oblige les habitants de Gao à trouver d’autres circuits d’approvisionnement, via l’Algérie notamment.
L’immobilisation de 42 camions il y a 8 jours dans la ville frontière de Labbezanga n’est qu’une illustration de ce blocage aux racines multiples : taxes impayées à la frontière faute de service des douanes, pression des opérateurs économiques de Bamako qui veulent leur part du marché du carburant à Gao.... suite de l'article sur RFI