ÉconomieMine d’or de Sadiola : 1700 employés menacés de licenciement ; l’Etat, les fournisseurs et entreprises partenaires perdront bientôt plus de 100 milliards de bénéfice annuel
La mine d’or de Sadiola existe depuis 21 ans. Autre fois, elle traitait spécialement des minerais d’oxydés dont les réserves s’épuiseront en février-mars 2018. Afin de prolonger la durée de vie de la mine de 10 ans de plus, un autre projet est prévu. Il s’agit de l’extraction d’un autre type de minerai appelé sulfuré plus dur et plus coûteux à exploiter.
L’Etat malien et ses partenaires Anglogol Ashanti et Iamgold ont du mal à s’entendre. Du coup, le 26 octobre prochain, les deux partenaires, lors d’un conseil d’administration, décideront de la mise en veilleuse de la mine. Ce qui engendrerait une vague de licenciement de 1700 employés. 100 seront remerciés après la prise de la décision, 730 dès début 2018… et cela concerna les domaines de géologie et la topographie. Seuls 80 employés seront maintenus pour l’entretien des machines.
Cela engendrerait également une perte énorme côté Etat malien, entreprises partenaires (59) de la mine et les fournisseurs. Pour preuve, la mine paie une patente annuelle de 545 million (2016) ; des impôts et taxe de 32,7 milliards (2016) ; une cotisation annuelle à l’INPS de 3,4 milliards ; un investissement de 660 millions dans la commune de Sadiola ; et règle la facture des fournisseurs à hauteur de 56 milliards par an. Pour les entreprises partenaires, n’en parlons pas.
Le nouvel accord est bénéfique à l’Etat malien avec l’investissement de 300 milliards qui favoriseront la construction d’une nouvelle usine, d’une ligne électrique connectée au réseau haute tension de EDM. Ce qui fera aussi gagner à l’EDM à peu près 1 milliard par ans. Et en plus des 1800 travailleurs, le projet engendrera à court termes plus de 1000 emplois de plus d’où 2800.
Si l’Etat malien ne fait rien avant le 26 octobre, c’est-à-dire dans 10 jours, voilà l’énorme perte qui se pointe.