L’histoire que nous allons vous raconter est un fait réel. Cependant, nous avons juste pris le soin de changé les noms pour des raisons de déontologie.
Quelques semaines après son mariage, Alima tomba en grossesse. Sur conseil de son mari Cheick Oumar, elle va aussitôt commencer la Consultation Pré Natale (CPN). Des mois passèrent et la grossesse d’Alima se déroula assez bien. Aucune complication majeure n’a été constatée.
Les choses continuèrent ainsi jusqu’au sixième mois de la grossesse où le gynécologue va demander une échographie. Lors de l’interprétation des résultats de l’échographie, le Dr Traoré va dire à Alima que l’enfant qu’elle attend est de sexe féminin.
C’est avec la joie au cœur qu’elle va courir annoncer cette nouvelle à son mari Cheick Oumar, surtout que ce dernier avait une grande envie de baptiser sa mère de son vivant. Il priait toujours pour que l’enfant soit une fille.
Deux mois après, soit au huitième mois de la grossesse, le couple effectuera une autre échographie qui confirmera une fois de plus que l’enfant est de sexe féminin. Le couple n’avait donc plus qu’à attendre la délivrance pour donner à l’enfant le nom de la maman du père, Cheick Oumar.
Viendra enfin le jour tant attendu. Nous rappelons que les parents avaient d’ores et déjà pris le soin d’acheter des mignons vêtements pour fille. Le papa attendait impatiemment dans les couloirs pendant que sa femme était encore sur la table d’accouchement.
Au bout d’une heure trente, la femme met au monde un beau petit garçon. Quand elle fut informée que l’enfant est de sexe masculin. Elle répliquera en disant que cela n’est pas du tout possible, qu’il y a erreur. Car elle, elle devait accoucher d’une fille.
Les médecins pensaient que la bonne dame était en train de blaguer jusqu’à ce qu’elle hurle en sanglot : ‘’Allez y chercher ma fille, l’échographie ne peut pas se tromper’’, disait-elle en pleurant. Et de refuser catégoriquement de prendre son beau petit garçon.
Quand le responsable des médecins est sorti expliquer la situation à Cheick le mari d’Alima, ce dernier comprendra très vite la déception qui animait sa femme. Il demandera la permission aux médecins de voir sa femme. Ce qui fut fait. Il sera très convainquant et expliquera à son épouse que l’échographie fait souvent des erreurs. Il informera sa femme, qu’il y a aussi des médecins qui ne savent pas bien interpréter les résultats. Et finira par dire à sa femme qu’il est même plus heureux d’avoir comme premier enfant un garçon.
KANTAO Drissa
Médecine : C’est quoi une échographie ?
L’échographie est un examen médical qui permet d’obtenir une image vidéo des organes inspectés. L’examen se fait grâce à un appareil, l’échographe. Après avoir enduit le ventre du sujet à examiner de gel, le radiologue passe une sonde sur la surface de la peau au regard de l’organe à examiner.
L’échographe est constitué des éléments suivants :
une sonde, permettant l’émission et la réception d’ultrasons;
un système informatique, transformant le délai entre l’émission et la réception de l’ultrason en image ;
une console de commande, permettant la saisie des données du patient et les différents réglages ;
un système de visualisation : le moniteur ;
un système d’enregistrement des données, soit de manière analogique (cassette vidéo, impression papier), soit de manière numérique (format DICOM).
Le tout est disposé sur un chariot mobile, permettant d’effectuer l’examen au chevet même du patient.
Les besoins sont différents suivant l’organe étudié. Le plus exigeant est le cœur, mobile par essence, qui exige une bonne définition de l’image spatiale mais aussi temporelle.
Les avantages :
Réalisée par un professionnel, l’échographie dans un but médical est quasiment sans danger : c’est la seule technique permettant d’avoir une image du fœtus avec une bonne innocuité. Il n’y a pas d’allergie ni de contre-indication à cet examen ;
elle est indolore pour le patient. Elle ne nécessite, sauf exceptions, ni hospitalisation, ni anesthésie. Elle peut être répétée sans problème ;
l’échographie est une technique d’imagerie médicalerelativement peu coûteuse : elle ne nécessite qu’un appareil et le prix des consommables peut être négligeable. L’examen est réalisé avec une seule personne (médecin, sage-femme, voire manipulateur dans certains pays, comme aux États-Unis) ;
l’échographe est mobile, permettant de réaliser l’examen au lit même d’un patient, dans une unité de réanimation par exemple ;
s’il est effectué par un médecin ou une sage femme, le résultat est immédiat ;
elle est non irradiante;
c’est une des seules techniques d’imagerie en temps réel, avec laquelle on peut toujours compléter l’interrogatoire et l’examen clinique du patient en cours d’examen. Elle permet une grande précision de diagnostique en des mains expertes et permet d’utiliser plusieurs modalité pour préciser une anomalie : 2D, 3D, reconstructions planaires, échographie de contraste, doppler pulsé ou couleur, élastographie, manœuvres dynamiques ;
lorsque l’échogénicité et la distance à l’organe le permettent, l’échographie possède dans certains cas une résolution spatiale supérieure au scanner et à l’IRM.
l’échographie permet de révéler le sexe du fœtus avant sa naissance. Toutefois, certains hôpitaux anglais ne le révèlent pas aux parents, cela n’étant pas considéré comme ayant un intérêt médical. En Inde, pour éviter les avortements sélectifs basés sur le sexe, il est interdit de révéler le sexe du fœtus aux parents
Les inconvénients :
Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, l’échographie non médicale, qui expose le fœtus aux ultrasons en continu dans un but esthétique, présente un risque pour celui-ci ;
l’image manque parfois de netteté, jusqu’à être parfois inexploitable : c’est le problème de l’échogénicité, faible en particulier en cas d’obésité ;
l’examen, et donc ses résultats, restent « examinateur-dépendants ». Les mesures et la qualité des images dépendent beaucoup de la position de la sonde (plan de coupe), et donc, de l’habilité et de la compétence de l’examinateur. Ce positionnement manuel de la sonde varie d’un examen à l’autre et n’est pas connu a priori, ce qui rend complexe toute réinterprétation de l’examen et tout recalage avec une autre modalité d’imagerie médicale. Autrement dit, en cas de doute ou de discussion, l’examen doit être refait en totalité, idéalement par un autre examinateur ;
le principal bruit qui vient perturber les images ultrasonores est le speckle(« tavelure » en français) ou « granularité » (car l’image donne l’impression d’être formée de grains). Ce bruit est dû au fait que l’imagerie ultrasonore est une technique d’imagerie cohérente, ce qui autorise les interférences entre les ondes et donc cet aspect granuleux de l’image. Les réflexions sur les nombreuses petites « impuretés » dans le milieu de propagation interfèrent entre elles. À noter que l’importance du speckle est lié à la densité de ces impuretés (rugosité du matériau), il peut donc être vecteur d’informations.