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Colloque International: Examen des normes juridiques de l’esclavage ouest africain
Publié le mardi 17 octobre 2017  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Conférence de presse du TEMEDT
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Le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Assétou Founè Samaké Migan, en compagnie de l’Ambassadrice de France au Mali, Evelyne Decorps, du Pr Marie Rodet de School of Oriental African Studies (SOAS, University London), du Recteur de l’Université des Sciences juridique et politique de Bamako (USJPB), Pr Moussa Djiré, du Doyen de la Faculté de Droit public (DFPU), Pr Bakary Camara, a ouvert le Octobre 2017 dans le nouveau Bloc du Rectorat de l’Usjpb, les travaux de trois jours (16, 17, 18 octobre) du colloque international intitulé : «Droit et esclavage en Afrique de l’Ouest».

Chercheurs, enseignants, membres de la société civile de l’Afrique (du Nigéria, du Bénin, du Togo, de la Côté d’Ivoire, du Sénégal, de la Mauritanie du Mali, du Niger, du Cameroun, etc.) de l’Europe (France, Allemagne Angleterre) des Etats Unis ; étudiants, prennent part à cette rencontre d’importance capitale. Elle est organisée par le Laboratoire d’études et de recherche en Droit, Décentralisation et Développement Local (LERDDL) de l’Usjpb et le département d’Histoire de la School Of Oriental and African Studies (SOAS, University of London). C’est avec le partenariat de l’Institut français de Bamako, l’Agence Universitaire de la francophonie (AUF), l’Association du Bareau Americain, initiative Etat de Droit (ABA Roli) et l’Ambassade de Danemark au Mali.

Durant les trois jours, déclare le ministre Assétou Founè S Migan, il sera amplement question de la circulation de discours juridiques et sociaux quant à l’esclavage en Afrique de l’Ouest et sur les continuités et discontinuités dans ces discours de la période précoloniale à nos jours. C’est ainsi que, dit-elle, nous comprendrons l’impact de ces discours sur les législations actuelles en matière de lutte contre l’esclavage et les discriminations de même que leur mise en application.
Selon elle, le colloque entre parfaitement dans la vision de mon département qui veut ramener la réflexion sur les grands sujets de la nation et du monde contemporain au niveau des universités, entre chercheurs, en premier lieu.

Les experts qui sont venus vont partager leurs réflexions pour faire mieux appréhender les héritages contemporains de l’histoire de la traite et de l’esclavage en Afrique de l’Ouest, notamment en termes de discrimination envers les descendants d’esclaves. «Un débat entre universitaires chercheurs et acteurs de la société civile ne peut qu’aider à mieux comprendre les questions complexes comme le phénomène de l’esclavage et de proposer les moyens idoines de la combattre», dit-elle. Aussi, poursuit le ministre, le colloque aura une approche à la fois historique, juridique et anthropologique pour parler de l’esclavage. Le gouvernement malien, rassure le ministre, soutient toute les formes d’émancipation et appuie les initiatives dans ce sens.

Il s’agit de donner l’occasion, ajoute le Doyen de la FDPU, Pr Bakary Camara, aux chercheurs, enseignants, associations de lutte contre l’esclavage, de confronter, partager leurs expériences sur la question en vue de son éradication. Le colloque se présente, dit-il, comme un complément indispensable des cours dispensés dans la Facultés.

Le Recteur de l’Usjpb, Pr Moussa Djirré, d’ajouter qu’il vise à contribuer à l’identification, l’évaluation, et à la comparaison des normes juridiques issues des traditions et textes locaux par des sociétés dites esclavagistes et post esclavagistes en Afrique de l’Ouest. Pour l’Ambassadrice de France au Mali, Evelyne Decorps, «la France est résolument tourné vers le savoir et la réflexion et c’est tout le sens de notre participation à ce colloque».

L’agenda proposé lors de ce colloque est très riche. Il en ressort, dit le Recteur de l’Usjpb, Moussa Djiré, que tous les contours du sujet, dans le temps et l’espace seront abordés. «Une réflexion approfondie sera menée sur des exposés concernant l’évolution historique, les études contemporaines, les considérations sociologiques et économiques, le cadre juridique, avec le souci d’apporter des éclairages utiles non seulement au législateur, mais aussi à tous les autres acteurs impliqués dans la lutte contre les pratiques avilissantes», déclare le Recteur de l’Usjpb.

Hadama B. Fofana
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