Le Colloque international sur droits et esclavage en Afrique de l’Ouest, un rendez-vous historique qui regroupe des experts africains pour traiter du passé de notre continent et des avancées en termes de droits, se tient, depuis hier, dans notre pays.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Assétou Founé Samaké Migan, a présidé l’ouverture qui s’est tenue au nouveau bloc de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB). On y notait aussi la présence de l’ambassadeur de France dans notre pays, Evelyne Decorps, du recteur de l’USJPB, Pr Moussa Djiré, et un beau parterre de chercheurs, juristes, enseignants et étudiants. Initié par le Laboratoire d’études et de recherche en droit, décentralisation et de développement local (LERDL) de l’USJPB et ses partenaires, ce colloque de trois jours crée une opportunité d’échanges entre spécialistes de certaines questions liées à l’esclavage et aux droits. Il permer aussi de pousser la réflexion sur ce qui s’est réellement passé pendant l’esclavage, notamment sur les différents types d’esclavage. C’est aussi une occasion d’évoquer les vestiges de cette traite humaine et les instruments qui ont été utilisés pour son exécution. En effet, ce rendez-vous scientifique vise à contribuer à identifier, évaluer et faire une comparaison des normes juridiques issues des traditions et textes locaux par des sociétés dites esclavagistes et post esclavagistes en Afrique de l’Ouest. Ce débat entre universitaires, chercheurs et autres acteurs de la société civile aidera à mieux comprendre les questions complexes comme le phénomène de l’esclavage et proposer des solutions idoines pour le combattre.
Les experts venus d’Europe, d’Amérique et de l’Afrique mèneront des réflexions sur le thème pour faire mieux appréhender les héritages contemporains de l’histoire de l’esclavage en Afrique de l’Ouest, notamment la discrimination envers les descendants d’esclaves. « La question de l’esclavage est, certes, parfois considérée comme un sujet tabou mais l’esclavage a une longue histoire en Afrique et ses formes contemporaines n’ont jamais été autant d’actualité», soutient Evelyne Decorps. Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que «le colloque international sur droits et esclavage en Afrique de l’Ouest s’intègre parfaitement dans la vision de son département. Assétou Founé Samaké Migan estime que la réunion veut ramener la réflexion sur les grands sujets de la nation et du monde contemporain au niveau des universités et entre chercheurs, en premier lieu».
Par ailleurs, Mme le ministre a rappelé que le gouvernement soutient toutes les formes d’émancipation et appuie toutes les initiatives allant dans ce sens.
Tous les articles d'actualités
