La 3è édition du Festival international de la mode autour du bogolan est prévue du 2 au 4 novembre prochains au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba. L’information a été donnée, jeudi dernier au restaurant Kora de Badalabougou, lors d’une conférence de presse animée par Fousseyni Traoré, initiateur de l’événement. Les autres conférenciers étaient Drissa Coulibaly, promoteur de l’événement et Mariétou Dicko, créatrice de mode.
L’événement est organisé par l’association «Paraitre pour séduire» et rend un hommage vibrant à feu Kandjoura Coulibaly, l’un des précurseurs du bogolan qui a consacré plus de 30 ans à la promotion et au développement de ce tissu teint avec la terre .
L’objectif de ce rendez-vous culturel sur le bogolan est de faire sa promotion mais surtout d’inciter la population à en porter et de promouvoir la culture du coton. Il est inadmissible que le Malien refuse de porter le bogolan qui est notre fierté partout dans le monde parce que fabriqué par nos artisans.
Les étrangers admirent le bogolan et le mettent en valeur. Pour les organisateurs de la rencontre, le bogolan malien n’est pas mis en valeur et il est temps de lui redonner une place de premier choix dans l’accoutrement dans notre pays. Les conférenciers ont expliqué l’origine du bogolan et fait la genèse de sa promotion sur le plan international. Pour ces jeunes promoteurs et stylistes, notre pays doit instaurer une philosophie pour permettre à la population d’utiliser le «consommer malien» qui a été un combat permanant de certains de nos artistes et artisans. L’exemple du Burkina Faso avec le «Fasso Dambé » doit nous inspirer à valoriser notre bogolan pour garder notre identité dans le domaine de l’habillement, relèvent les conférenciers. Au programme de cette 3è édition les organisateurs ont apporté une innovation pour rendre le festival beaucoup plus accessible. Des artisans, stylistes et créateurs de mode vulgariseront le bogolan à travers des expositions dans les stands sur différents supports. Le festival est ouvert à plusieurs pays d’Afrique et d’Europe. Il est aussi prévu des défilés de mode, des échanges, des conférences et des stands de démonstration. Une caravane de la mode est aussi programmée pour bien magnifier le bogolan. Il est admis par tous que le bogolan est prisé. Mais son coût est jugé excessif par certains. Sur cette question, les conférenciers ont fait une comparaison avec le tissu bazin importé qui coûte beaucoup plus cher. Pour Mariétou Dicko, créatrice de mode, c’est une question de mentalité.
Enfin, elle a lancé un appel à tous pour promouvoir le Mali et permettre aux artisans maliens de vivre de leurs efforts. Rendez-vous est donc pris pour le 2 novembre prochain.