« Plutôt que de concentrer nos efforts sur le verre, tâchons de mieux comprendre le contenu de notre soif. » disait Antonio Machado
L’être humain est le grand méchant dans le grand livre de la Nature. Entrainé par son insatiable besoin de consommation, il exploite la nature à sa guise. Toute autre forme de vie composant la nature se confond en quelque sorte à de la ressource exploitable. Seul compte dans cet univers la satisfaction de ses désirs. Parce qu’au delà de la satisfaction des besoins se trouvent véritablement les désirs.
Comme disait Hirsch : Au-delà de la satisfaction des besoins essentiels, l’individu de notre société industrielle oriente sa consommation vers les « biens positionnels », c’est-à-dire ceux qui permettent au détenteur de se démarquer de ceux qui ne les ont pas.
Nous vivons aujourd’hui dans une société de surproduction (de biens et de déchets) et de surconsommation. Notre société de consommation est basée sur une économie linéaire c’est-à-dire extraire produire et jeter. Cette propension folle à la consommation, nous pousse à exploiter encore et encore sans la moindre pensée aux conséquences.
Dans un écosystème, les organismes vivent les uns des autres. Ils assurent leur survie en produisant des déchets convoités par d’autres. Ce mécanisme constitue un cycle en soi. Cependant il a été altéré par l’Humain, qui depuis produit des déchets non convoités.
Depuis 1980, l’empreinte écologique des humains excède la capacité de support de la Terre. Cela veut dire deux choses : nous exploitons plus que la capacité de renouvellement de la Terre et nous produisons plus de déchets que la Terre ne peut absorber. Ce nouveau système de calcul annuel nous permet de savoir si nous vivons grâce au surplus généré annuellement par la nature ou si nous puisons dans les stocks. A titre d’exemple, depuis le 2 Aout 2017 l’humanité vit à crédit. Ce dépassement écologique survient de plus en plus tôt. A ce rythme nous allons uniquement vivre des ressources prévues pour les générations futures.
L’empreinte écologique des humains mesure la pression que nous exerçons sur notre planète. Cette pression se traduit par la destruction et la dégradation physique progressive de la nature ainsi que des processus naturels. Elle contribue grandement à l’accumulation progressive dans la nature de substances chimiques entrainant la diminution de la qualité de vie ou même mettant en péril la survie de l’être humain sur terre.
Les vrais problèmes de l’environnement sont :
Les extinctions massives
La surexploitation des Ressources Naturelles
La pollution généralisée.
De ces problèmes découlent ainsi le dérèglement climatique et ses corolaires (famine, inondation, tremblement de terre, vents violents etc.).
Les questions planétaires ne sont plus simplement des questions environnementales, mais ce sont surtout des questions existentielles. C’est la survie de l’être humain qui est malheureusement en jeu.
L’objectif du développement durable est de nous pousser à réduire notre consommation des biens positionnels et notre empreinte écologique de façon globale. Le préalable à cette prise de conscience est la constatation que les ressources qu’offre la nature ne sont pas infinies et qu’il convient donc d’en user modérément et consciencieusement. Ainsi de nos jours à travers une vision écologique, la durabilité exige que les ressources soient exploitées à un rythme plus lent que celui de leur renouvellement et que les déchets soient libérés dans l’environnement à un taux inferieur à la capacité d’autoépuration de la nature.
Il y a 3 étapes de base pour s’investir dans une transition écologique :
Cognitif (avec l’esprit) : prendre conscience de la problématique liée à l’environnement et s’informer davantage sur la question.
Affectif (avec le cœur) : analyser ces informations, les intégrer au sein de son système de valeurs ainsi que dans son contexte socio-économique.
Comportemental (avec le corps) : une bonne information est une information utile et utilisée. Prendre des décisions, poser des actes allant dans le sens de la protection de l’environnement.
Certains penseurs estiment que la lutte contre le changement climatique passe par un changement de mentalité. Qu’il faut empreinter une nouvelle trajectoire. Pour cela, il faudrait remplacer notre modèle de développement par un modèle basé sur l’économie circulaire. La fin de l’économie linéaire pour une économie basée sur les 5R : Réduire-Réutiliser-Réparer-Résiner-Recycler. Aussi, par rapport au cycle de vie des produits, il faudra changer « du berceau au tombeau » au « du berceau au berceau ».