Après le constat de la vacance de poste du détenteur du Perchoir, effectué par le Bureau de l’Assemblée nationale le 28 mai dernier, l’heure est au positionnement pour succéder à Dioncounda Traoré.
Le 1er Vice-président, Younoussi Touré de l’URD, Me Kassoum Tapo de l’ADEMA et le jeune Moussa Oumar Diawara du CNID sont déjà dans les starting blocks. Ils n’attendent que la date du scrutin pour se lancer à fond dans la course. La liste est en train de s’allonger avec la confirmation, vendredi dernier, de la candidature de Sandy Haïdara, 5ème Vice-président de l’Assemblée nationale, Président du Collectif des élus du Nord et élu à Tombouctou.
«Je confirme que je suis candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. Ce n’est dirigé contre personne. J’avais défendu le statu quo car nous sommes dans une période exceptionnelle. Ce qui se dessine semble ne pas être dans cette logique. Malgré la transition, avec comme conséquence la prorogation prochaine du mandat de l’Assemblée nationale, on veut vaille que vaille élire un nouveau Président. Si la Cour constitutionnelle nous amène dans cette direction, je serai candidat, parce que je pense que, durant cinq ans, les uns ont pratiqué les autres. Nous nous connaissons suffisamment. Nous savons qui peut faire quoi. Ce n’est pas une question de partis aujourd’hui. Ce n’est pas non plus une question politicienne. Il s’agit de sauver rapidement notre pays, en trouvant quelqu’un qui a les compétences et les relations qu’il faut pour aider à cette solution. Sans fausse modestie, je pense avec humilié et sincérité que je suis l’homme de la situation. Je confirme donc que je suis candidat».
En tout cas, l’Honorable Haïdara est un habitué des grands débats de l’Assemblée nationale. Bien qu’étant de la majorité présidentielle, il a toujours été percutant dans ses interventions, à tel point que certains ont mis en cause sa bonne foi et son appartenance à ce camp. Avant le 17 janvier 2012, date des hostilités qui ont abouti à l’annexion des régions Nord du Mali, il avait présidé le Comité de crise sur la situation au Nord. Un rapport avait été transmis à Koulouba sans effet. Et ce qui devait arriver arriva. Sandy connait la question du nord, non pas parce qu’il est élu de Tombouctou, mais parce qu’il s’est intéressé à la question. Il a participé à plusieurs rencontres et fora sur ce dossier et défendu la position juste du Mali. C’est ainsi qu’on l’a vu, la semaine dernière, sur le plateau de France 24, apporter la contradiction au MNLA, avec brio et humilité.
Il l’a fait dans le cadre de la diplomatie parlementaire, qui l’a conduit, en compagnie de l’Honorable Assarid Ag Imbarcawane et de l’Honorable Mme Haïdara Aïssata Cissé, au Parlement européen à Strasbourg, pour contrecarrer l’intoxication et la désinformation du MNLA auprès de cette respectable institution. Le 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale, Assarid Ag Imbarcawane, chef de la délégation malienne, a spectaculairement réussi sa mission. C’est ainsi que, sur RFI, il a également convaincu les auditeurs de la radio mondiale.
Pour sa part, Mme Haïdara était sur le plateau de TV5 Afrique, jeudi dernier, pour informer sainement les Africains de la vraie situation au Nord Mali et sur l’agression de Dioncounda Traoré. Depuis fort longtemps notre diplomatie parlementaire marque des points. L’Honorable Sandy Haïdara, l’un de ses acteurs, pense qu’en se faisant élire au poste de Président de l’Assemblée nationale, la situation pourrait s’accélérer positivement davantage, tant sur le front sécuritaire que sur les questions politiques. A suivre.
