Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Rapport 2015 du Vérificateur Général : Sous la pression du Canada, le pouvoir publie finalement les chiffres
Publié le jeudi 19 octobre 2017  |  Nouveau Réveil
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier d`échanges sur l`exploitation du Rapport annuel et conférence de presse sur le Rapport annuel 2015 du Vérificateur Général.
Bamako, le 18 octobre 2017. Dans le cadre de la publication du Rapport annuel 2015 du Vérificateur Général, M. Amadou Ousmane TOURE a tenu la traditionnelle conférence de presse destinée aux professionnels des différents médias de la place. Celle-ci a été précédée d`un atelier d`échanges sur l`exploitation du Rapport annuel.
Comment


Le Vérificateur général Amadou Ousmane Touré a remis le mercredi dernier le rapport 2015 au président de la république lors d'une cérémonie officielle au palais de Koulouba. Plus de 70 milliards FCFA détournés des caisses de l'État. Sur recommandation du cabinet présidentiel, le Vérificateur général a omis d'annoncer les chiffres du rapport.
Du bureau des produits pétroliers aux sociétés minières en passant par la douane, les domaines de l'État, l'aéroport Modibo Keita, le ministère des logements et des affaires foncières, les directions des finances et du matériel de plusieurs ministères, au total 23 structures ont été contrôlées.
Contrairement aux autres années, le vérificateur a remis le rapport sans parler des chiffres. Avec plusieurs proches du chef de l'État incriminés, le pouvoir redoute l'impact du rapport sur son image, surtout à la veille des élections présidentielles de 2018.
Mais sous une forte pression du Canada par le biais de son ambassadeur, le pouvoir a été obligé de laisser publier le rapport le jeudi dernier. La panique s'installe chez les barons du régime, le premier ministre a mis en place une commission pour analyser le rapport. Aux sièges des partis politiques et des médias, c'est l'effervescence générale, tout le monde veut analyser les chiffres.
Le rapport du vérificateur général se place dans la continuité. Depuis 2013 (date d'arrivée du président IBK au pouvoir) jusqu'au dernier rapport de 2015, plus de 223 Milliards CFA se sont volatilisés des caisses de l'État. Aucune action réelle de lutte contre la corruption n'a été véritablement lancée.
Lors de son accession à la magistrature suprême, en septembre 2013, IBK avait fait croire que la lutte contre l’impunité, le copinage et l’affairisme sera l’une de ses priorités. Mais, aujourd’hui, au sein de son gouvernement et de son entourage, on dénombre des corrompus et des corrupteurs. On parle déjà d’une moralisation à deux visages dans un régime qui se veut exemplaire et celui du « Mali d’abord ».
IBK protège les siens
De nombreux militants du parti au pouvoir et de la mouvance présidentielle sont accusés de mauvaise gestion et de détournements des deniers publics, dans des affaires financières, matérielles ou autres et doivent répondre de leurs forfaits. Les mis en débet n’ont encore versé un copeck des sommes détournées jusqu’à ce jour. Au contraire, nombre d’entre eux bénéficient des promotions exceptionnelles dans l’administration publique.
Comme ce fut les cas de l’ex-ministre, Moustapha Ben Barka, bombardé secrétaire général adjoint de la présidence ou de Soumeylou Boubeye Maïga Secrétaire Général de la présidence. Tout se passe comme dans les vieux temps. Tant pis pour ceux qui ne veulent pas composer avec le régime de la « famille d’abord ». Ils seront poursuivis dans tous les sens. Ce ne sont pas les ex-directeurs de l’APEJ (Modibo Kadjogué, Sina Damba, Issa Tièman Diarra) et autres victimes des affres du régime d’IBK qui diront le contraire.
La chasse aux sorcières se poursuit contre les hommes d’affaires et les opérateurs économiques qui ne sont pas prêts à faire l’éloge du locataire du palais de Koulouba et de son gouvernement. Les adeptes du «Mali d’abord» devenu la «famille d’abord » peuvent continuer par piller le pays, par faire du désordre ou en encore par violer les lois de la République en toute impunité. Et cela sous la bénédiction de la Famille Bourama et Intimes (FBI). Car, le promoteur du «Mali d’abord» est encore là. Et pour combien de temps?
Cyrille Coulibaly
Commentaires