« Je voudrais donc vous inviter à nous aider pour vous aider, en payant correctement aux impôts et taxes, qui nous permettent de construire des dispensaires, des routes et bien d’autres choses pour votre bien être » a dit IBK.
La visite de 48 heures (du 16 au 18 octobre) du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita s’est achevée par une conférence de cadres mercredi dernier dans la salle de réunion du nouveau siège de la CCIM régionale de la capitale des rails. La salle pleine comme un œuf n’a pu contenir les nombreux cadres administratifs et politiques, venus écouter IBK. Certains n’avaient d’autres choix que de se masser dans la cour et dans les abords de l’immeuble pour écouter les propos du président de la République.
C’est dans cette atmosphère que le président a pris place au présidium, entouré par le gouverneur de la région Babahamane Maiga et de nombreux membres du gouvernement. Devant ce gotha kaysien, le chef de l’exécutif régional, dans un français facile a présenté sa région qui compte 129 communes et 2 millions 517 mille habitants. Ensuite Babahamane Maïga a remercié le président de la République pour les bonnes œuvres à l’endroit de sa région, notamment de Kayes et Yélémané (électrification, accès à l’eau potable, électrification de 152 CS Com, réhabilitation et ou construction de 16 CS Com, subvention des engrais, semences…).
Le gouverneur n’a pas manqué de souligner l’insuffisance des ressources humaines au niveau de l’administration. En effet, 11 sous-préfets, 5 adjoints au préfet et un préfet manquent à l’appel. Ce qui signifie une sous administration des populations concernées.
L’orateur a donné au président de la République une bonne nouvelle concernant le processus électoral en cours. Il s’agit de la réception, au grand complet, des matériels électoraux pour les scrutins du Conseil de cercle et du Conseil régional. En fin, il a partagé avec l’auditoire les défis de la région, à savoir : la démographie, l’écosystème, la gouvernance locale, l’immigration, le foncier et la relance des activités ferroviaires.
En réponse, IBK a tout d’abord remercié la population de Kayes pour l’accueil chaleureux réservé à lui et sa délégation. Avant d’ajouter : « Ce n’est pas normal, Monsieur le gouverneur que des postes au niveau l’administration locale soient vacants ». Dans son exposé, il a expliqué le bien-fondé de la révision constitutionnelle, qui hélas n’a pas abouti. On retient également dans son discours que la route Kayes-Mauritanie sera bientôt lancée, que le deuxième pont de la ville sortira bientôt des terres, qu’il continuera à se battre pour que les populations de Kayes sortent des ténèbres et faire en sorte que l’eau, source de vie, soit de plus en plus accessible aux citoyens. Ils en ont le droit, a martelé le président Ibrahim Boubacar Keïta.
« Je travaille pour le Mali, mon souci, c’est le Mali, pour le Mali je n’ai aucun état d’âme. Je voudrais donc vous inviter à nous aider pour vous aider, en payant correctement aux impôts et taxes, qui nous permettent de construire des dispensaires, des routes et bien d’autres choses pour votre bien être. Il faudrait que vous compreniez que ce sont ces impôts et taxes qui nous permettent de payer les fonctionnaires, les ministres et même moi. Notre devoir est de les bien gérer, nous y tenons et quiconque sera pris dans le détournement et autres actes peu licites, sera relevé et répondra devant la justice. Je travaille pour le Mali, encore une fois de plus, sans état d’âme ».
En outre, il a donné des informations utiles sur le processus de paix, le renforcement des capacités de l’Armée et la mise en route de la force anti-terroriste.
Après cette intervention, les jeunes, les femmes et la société civile sont monté au créneau pour reconnaitre, à sa juste valeur, les réalisations d’IBK à Kayes avant de formuler une kyrielle de doléances : terrain de football, emploi, lieux de loisirs, université, scanner et un appareil de dialyse pour l’hôpital de la région.