La procureure de la Cour pénale internationale a séjourné à Bamako du mardi au mercredi. Fatou Bensouda a eu à rencontrer le président de la république, les autorités judiciaires ainsi que des organisations de la société civile. Si les organisations de défense des droits de l’homme espèrent que cette seconde mission de la procureure de la CPI au Mali fera avancer les dossiers sur les cas de viol au nord du pays, Mme Bensouda a précisé que la CPI ne peut venir en appui de la justice malienne.
Annoncée pour la première quinzaine de Septembre c’est finalement hier mardi 17 octobre que la procureure de la Cour pénale internationale est arrivée à Bamako. Aussitôt après son arrivée Fatou Ben Souda a eu une séance de travail avec les ministres de la Justice, de la Défense et de la Sécurité. La procureure a été reçue hier mercredi par le Président de la République après avoir rencontré des organisations de la société civile.
Selon le ministère de la Justice, cette visite de la procureure s’inscrit dans le cadre du renforcement de la Coopération entre la CPI et le Mali. En août dernier, alors qu’il annonçait cette visite, le ministre de la Justice Mamadou Ismael Konaté, avait indiqué que Fatou Bensouda allait examiner la situation des droits de l’Homme dans le pays.
Une situation marquée alors par la découverte de charniers dans le nord du pays suite à des affrontements meurtriers entre groupes armés signataires.
« La CPI vient en complément à la justice malienne, mais ne se substituera pas à elle », a déclaré Fatou Ben Souda. La procureure se dit prête à poursuivre l’enquête qu’elle a commencée dans le cadre de la saisine que le gouvernement du Mali a adressée à la CPI.
Du côté de la société civile, les responsables d’associations féminines fondent beaucoup d’espoirs sur cette visite de Fatou Bensouda. La présidente de Wildaf-Mali, Mme Bouaré Bintou Founè , espère que cette mission de la procureure de la CPI fera avancer les dossiers sur les cas de violences sexuelles au nord déposés depuis 2013.