La CAFO (la Coordination des associations et ONG féminines) à travers la Coalition droit, médiation et intégration (CODIM) en partenariat avec la Délégation générale à l’Intégration africaine a organisé un atelier de formation destiné aux femmes opératrices. La rencontre qui a travaillé sur les avancées et les insuffisances des textes et conventions de la CEDEAO en faveur de l’intégration africaine rentre dans le cadre de la célébration de la semaine de l’intégration africaine. Cette semaine est commémorée en fait du 13 au 15 du mois d’octobre.
L’atelier qui regroupe une cinquantaine de femmes opératrices entend démontrer en quoi la CEDEAO est un modèle d’intégration régionale en Afrique de l’ouest et aussi une opportunité pour elles de s’épanouir dans la sous région avec moins de tracasseries routières ou aéroportuaires.
La rencontre permettra en outre d’examiner les mécanismes institutionnels de la CEDEAO à savoir les organes mis en place, le processus décisionnel, la nomenclature de l’organisation régionale, les textes et conventions en faveur des personnes et leurs biens. Pour la présidente par intérim de la Cafo, Mme Fatoumata Sissoko, la rencontre permettra aux participantes de mesurer l’efficacité des mécanismes institutionnels de la CEDEAO. Les unes et les autres identifieront aussi les insuffisances et proposeront des solutions pouvant combler ces insuffisances. Les opératrices s’approprieront également les textes, protocoles additionnels ou conventions relatifs à l’intégration africaine.
Selon Mme Fatoumata Sissoko, qui parle d’intégration parlera forcément de la femme. « Nous sommes les mieux intégrées, mieux informées sur les textes, l’intégration africaine ne sera plus un souhait, mais un fait » a-t-elle conclu.
La coordinatrice de la CODIM, Mme Ly Fatoumata Coulibaly, a remercié la délégation de l’intégration africaine pour le choix porté sur sa structure pour l’organisation de cette activité. Elle estime qu’on ne peut pas parler d’intégration sans les femmes notamment les opératrices économiques qui sillonnent toutes les frontières de l’espace CEDEAO. Le Délégué général de l’intégration africaine, Cheick Kéïta a rappelé que la semaine est une activité gouvernementale recommandée par l’Union africaine afin de célébrer l’intégration des pays d’Afrique. Il a souhaité que les participantes se penchent plus sur les textes relatifs à la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO. Ces textes, soutient-il, sont la pierre angulaire de l’intégration dans l’espace CEDEAO.
Pour le Délégué général de l’intégartion Africaine, on ne peut pas prétendre à la CEDEAO des peuples comme prônée par nos dirigeants sans l’appropriation des textes de l’organisation qui donnent des pouvoirs et des devoirs. Ce qui, à son avis est un processus obligatoire pour aboutir à l’intégration africaine tant souhaitée. Il reste convaincu qu’avec l’engagement des femmes et leur engouement à mieux connaître les textes de la CEDEAO que les objectifs pour l’intégration africaine seront atteints.
C’est donc parti pour la semaine de l’intégration dans notre pays. Pendant cette période notre pays va vibrer au rythme de l’intégration africaine qui vise à populariser les idéaux de l’unité, de la paix et du panafricanisme.
Mariam A. TRAORÉ