Depuis le 30 septembre 2017, le Conseil supérieur de la diaspora malienne, CSDM, a lancé le cri d’alarme sur la situation des africains, surtout des Maliens refoulés d’Algérie et vivant en détresse dans les déserts algérien et nigérien. Depuis lors, aucune autorité, aucun responsable politique ou même de la société civile ne semble entendre ce cri de détresse. La situation perdure et rien n’est fait jusqu’ici pour abréger la souffrance de ces maliens. Récemment, le président a reçu l’ambassadeur de l’Algérie, sans apparemment évoquer le sujet. Et, le ministre en charge des Maliens de l’extérieur a, dans son discours de lancement de la semaine de l’intégration africaine omis le sujet. Face à cette situation, le CSDM n’entend pas baisser les bras. Ces responsables se disent déterminés à mener le combat pour que ces soldats de l’économie malienne reviennent sains et saufs au bercail. Ils n’excluent pas de faire un sit-in devant le ministère des Maliens de l’extérieur ou même «démarcher» un député pour interpeller le titulaire du département devant les élus de la nation sur la question. Ils entendent également écrire des lettres ouvertes adressées aux présidents IBK et Bouteflika pour la cause. Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias le dimanche dernier, les responsables du CSDM avec à leur tête Chérif Mohamed Haïdara ont évoqué plusieurs autres actes à mener en faveur de nos compatriotes en détresse aujourd’hui en Algérie et au Niger où ils vivent transportés dans des camions. Et cela dans des conditions extrêmement dramatiques. Lors de cette rencontre, les responsables du CSDM ont parlé du cas de 327 maliens vivant actuellement en Arabie Saoudite et qui auraient vendus leurs biens en attendant de rentrer au Mali. Ils ont expliqué aussi que les autorités maliennes auraient paraphé l’accord de main d’œuvre des Maliens en Arabie Saoudite.
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Séminaire parlementaire sur la gouvernance de la migration
La Commission Affaires étrangères de l’Assemblée nationale du Mali en collaboration avec le ministère des Maliens de l’extérieur, l’organisation internationale de la migration et la fondation Frédéric Ebert a organisé les 17 et 18 octobre 2017 un séminaire parlementaire sur la gouvernance de la migration. Ces deux jours de réflexion avaient pour objectif de permettre aux parlementaires de mieux comprendre la problématique de la gouvernance de la migration et d’identifier leur rôle. Il s’agissait aussi de les familiariser avec les instruments nationaux et internationaux régissant la migration et de connaitre les forces et faiblesses de ces instruments. Et cela pour l’élaboration d’une feuille de route pour une meilleure implication des parlementaires dans la gouvernance de la migration. L’ouverture des travaux de cette rencontre a été présidée par l’honorable Cheick Tahara Nimaga, représentant le président de l’Assemblée nationale. C’était en présence du ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Dr Abdrahamane Sylla, du représentant de l’organisation internationale de la migration, Bakary Doumbia, de celui de la Fondation et Friedrich Ebert, Philip Goldberg, et de la présidente de la commission Affaires Etrangères de l’assemblée nationale, l’honorable Diallo Aïssata Touré. Pour l’honorable Cheick Tahara Nimaga, ce genre de séminaire est d’une importance capitale pour notre pays, héritier de grands empires, de grandes civilisations, et de grandes cultures d’échanges Le Mali de par sa situation géographique particulière, et la diversité de ses relations socioculturelles, politico-économiques et de coopération, reste un espace de mobilité, de brassage et d’intégration des populations d’origines diverses. Cette situation a fait du Mali, un pays de forte tradition migratoire. Quant au représentant de la Fondation Friedrich Ebert, il s’est dit heureux d’être associé à ce séminaire parlementaire, consacré à la gouvernance de la migration, qui constitue l’étape clé de l’élaboration d’une feuille de route pour une meilleure implication des parlementaires sur cette question. Quant au ministre en charge des Maliens de l’extérieur, il a laissé entendre que le Mali n’est pas seulement un pays de départ, il est aussi un pays de transit, et un pays d’accueil. Car à ses dires, plus de 500 000 étrangers vivent au Mali, sur les sites d’orpaillages. A retenir enfin que les deux jours de séminaire ont été marqués par la présentation des documents comme la Politique nationale de migration du Mali, les instruments internationaux dans la gouvernance de la migration au Mali, les organisations de la société civile partenaires et le rôle des parlementaires dans la gouvernance de la migration. Le tout, pour aboutir à l’élaboration d’une feuille de route sur le phénomène de la migration.
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DROITS DE L’HOMME : La CNDH reçue par le Premier ministre
Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a reçu en début de semaine dernière à la Primature, les membres de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). A l’issue de l’audience, la présidente de la CNDH, Me Kadidiatou Sangaré Coulibaly, a indiqué que cette visite visait à présenter au chef du gouvernement les membres de la structure et les missions qui leur sont confiées. Cela, a-t-elle précisé, était d’autant plus important que la Commission a connu récemment une profonde réforme qui lui confère une totale indépendance. En effet, la loi 036 du 7 juillet 2016 confère le statut d’autorité administrative indépendante à la CNDH. Par ailleurs, Me Kadidiatou Sangaré Coulibaly a expliqué que la commission a sollicité du chef du gouvernement la mise à disposition des moyens lui permettant d’exécuter valablement sa mission de protection et de promotion des droits de l’Homme ainsi que la prévention de la torture et d’autres traitements cruels, inhumains et dégradants. Le Premier ministre dit avoir pris bonne note des préoccupations de la Commission. Toute chose qui a été bien appréciée par Me Kadidiatou Sangaré Coulibaly. Elle a salué, au passage, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita qui a œuvré pour que notre pays puisse se doter d’une Commission de défense des droits de l’Homme digne de ce nom.
S’exprimant sur la situation générale des droits de l’homme au Mali en proie à une situation sécuritaire préoccupante, la présidente de la CNDH a jugé qu’elle évolue en dents de scie. Elle a noté que la CNDH suivait la situation de façon constante à travers l’ouverture des enquêtes comme c’est le cas actuellement en ce qui concerne les accusations de «Human Right Watch» sur la violation des droits de l’Homme à l’égard des forces armées.
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50 FEMMES DE LA CAFO SE SONT IMPREGNEES DES TEXTES ET CONVENTION DE LA CEDEAO
Dans le cadre de la semaine de l’Intégration africaine, la coalition Droit, Intégration et Médiation qui est l’une des cinq coalitions de la CAFO en partenariat avec la Délégation générale de l’intégration africaine a organisé, la semaine dernière, un atelier de formation à l’intention des femmes opératrices sur les avancées et les insuffisances des textes et conventions de la CEDEAO en faveur de l’intégration. C’était au siège de la CAFO, sous la présidence du délégué général de l’intégration, Cheick Keita. Cet atelier a été une occasion pour les 50 femmes opératrices et élues, membres de la CAFO, de renforcer leurs capacités. Car, l’objectif visé à travers ce travail a été d’examiner les mécanismes institutionnels de la CEDEAO à savoir les organes mis en place, les processus décisionnels, la nomenclature de l’organisation régionale, les textes et convention en faveur des personnes et leurs bien. Dans son intervention, le représentant du maire de la commune III, a fait savoir que les femmes au Mali ont beaucoup contribué à l’intégration et dans tous les domaines. Il a souligné que l’intégration doit être une intégration d’actions et que dans le cas particulier du Mali, elle doit être des actions allant à l’endroit de la paix et de la réconciliation, de progrès, culturel, social et économique. La Présidente par intérim de la CAFO, Mme Keita Fanta Sissoko, a remercié les participantes qui sont venues pour cette cause bien connue qui n’est autre que la leur. Selon elle, qui parle d’intégration parle de la femme et il ne peut y avoir d’intégration sans la femme. Plus loin, elle a souligné que si la femme est intégrée, c’est le pays qui intégré. Aux dires de la coordinatrice de la CODIM, Mme Ly Fatoumata Coulibaly, cette formation s’inscrit dans le cadre de la semaine de l’intégration africaine qui est une politique du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine à travers la Délégation générale à l’intégration africaine. De même, elle a expliqué que cette formation est le fruit du cadre partenarial entre la délégation générale à l’intégration africaine et la CAFO à travers sa coalition CODIM. Selon, Mme Diallo Kama Sakiliba, représentante du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, l’intégration ne pourrait jamais se faire sans les femmes. A l’en croire, quand on parle d’intégration, il faut penser aux femmes opératrices économiques du fait que ce sont elles qui traversent les frontières et qui sont confrontées aux tracasseries entre les différents pays de l’Afrique. Pour elle, quand ces femmes maitrisent les textes et qu’elles connaissent les avancées et les insuffisances, ceux-ci pourraient les aider ainsi que les pays du fait que l’économie de développement des Etats repose sur les femmes.