On assiste depuis plusieurs semaines à des manifestations anti-françaises dans la ville de Kidal. Des jeunes et des femmes réclament à l’occasion le départ des militaires français de l’opération Brakhane. Derrières ces manifestations on entrevoit les mains de certaines personnes.
En effet, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, a expliqué à nos confrères de Sahélien.com que « les manifestations des populations, notamment à Kidal, ne sont pas forcément spontanées. Des forces obscures au nord ont intérêt à ce que Barkhane ne soit pas là ». Et nos confrères de rappeler qu’ « en avril 2016, toujours dans la ville de Kidal après l’arrestation, par Barkhane, de présumés terroristes. À l’époque, des véhicules du HCUA, mouvement proche d’Iyad Ag Ghaly, ont été aperçus en train de transporter des manifestants près de l’aéroport de Kidal, alors saccagé par la foule ».
Sahélien.com rapporte aussi que « les récentes manifestations, elles, seraient aussi, selon une source qui a requis l’anonymat, l’œuvre de la veuve de Cheick Ag Awissa, Zeina Wallet Illady. Ce chef militaire de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) fut tué dans l’explosion de sa voiture, le samedi 8 octobre, au sortir d’une réunion avec la mission de l’Onu, à Kidal ».
Il y a deux semaines, les militaires français ont mené une perquisition musclée chez Mahamadou Ag Rhissa, un riche homme d’affaires de la ville très impliqué, selon des sources locales, dans le transport des migrants et la contrebande du carburant. Il a été arrêté avec six autres personnes, et trois véhicules ont été brûlés au cours de l’assaut. Depuis, les manifestations sont quasi quotidiennes dans une ville qui vit surtout de trafic de tout genre.