Au sortir de la présidentielle de 2013, l’espoir placé au boss du jour était au zénith. Même les vieillards juraient de l’homme de Sébénicoro. Quatre ans après, des plus fervents partisans d’IBK sont en train de claquer la porte pour grossir le camp des opposants. A cause de la grande déception du peuple, de l’inégalité créée, de la gabegie, de la délinquance financière. Pour l’honneur, IBK va-t-il tenir le langage de la vérité ?
Dire aux Maliens en 2013 qu’IBK n’était pas l’homme idéal était la croix et la bannière. Puisque s’abattaient sur l’intéressé toutes les foudres de haine. Le Tout Puissant, le Miséricordieux vient de donner un premier verdict, le Mali tangue, tergiverse. Et les Maliens, qui des murmures, ont aujourd’hui dans leur majorité décidé à vives voix de dénoncer à visage découvert.
«Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme…», a dit Lavoisier. A cet effet, de l’espoir au désespoir, le lot des mécontents s’accroit, s’élargit. Finalement, la majorité fond comme de la glace au soleil. Au lieu d’en tirer des leçons, le parti au pouvoir joue au policier. Il tente de noyer le poisson dans l’eau. Désormais, tous ceux qui changent de bord politique est un apatride, un voleur, un corrompu, il est acheté. Le contraire est l’amour de la patrie, la gloire du président de la République.
Cependant, personne ne refuse de laver ses yeux parce qu’elle ne voit pas. La situation actuelle du pays interpelle tous. A cet effet, il serait opportun pour les tenants du pouvoir de se remettre en cause. Et finalement de tenir le langage de la vérité. Alors, au président de la République El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta de tenir le langage de la vérité au peuple.
Il doit, sans état d’âme, dire au peuple malien ceci : «Peuple du Mali, c’est vrai que vous m’aviez élu pour un nouveau Mali. Je jure sur l’honneur que j’aime ce pays. Mais, en toute vérité, je ne suis pas parvenu à réaliser toutes mes rêves pour ce pays. Et, pour diverses raisons. En face de vous, je vous demande un autre bail. Ou, vraiment je n’en peux plus, je me retire pour de bon.»
Déjà, ayant été un président proprement élu avec plus de 77%, IBK est un homme heureux, envié. Surtout qu’il avait été dit et soutenu qu’il ne sera jamais président du Mali. Ensuite, malgré toutes les difficultés, il a des inconditionnels. Mais, en réalité, sont-ils sincères ? Disent-ils la vérité à IBK ? Aident-ils IBK ?
Vous ne devez rien à personne et à aucun groupement, mais vous devez tout au Mali. Alors M. le Président de tous les Maliens, vous avez besoin d’aller vite, très vite, tout de suite et à l’ESSENTIEL : le MALI. Ce Mali qui vaut tous les sacrifices à commencer par le choix des cadres patriotes et compétents, sachant ce qu’est l’honneur.
Le Mali est un vieil arbre qui a besoin de recépage pour sa survie et non de vaines secousses. C’est pourquoi vous avez réuni autant de suffrages sur votre candidature plus pour vos faits que pour votre personne. A bon entendeur salut !
Boubacar DABO