Depuis environ cinq ans, le centre du pays c’est-à-dire la 5e région et quelques villages et villes de la 4e région se trouvent sous la coupe du leader islamique, Amadou Koufa qui règne presque en maitre absolu. Pour se faire le bras droit d’Iyad Ag Ghali bénéficie du soutien sans réserve sur les ‘’Santandji’’ et les ‘’Bagnadji’’ qui ont décidé de lui faire allégeance en adhérant au front de libération du Macina
Tous les habitants du centre du pays victimes des attaques souvent meurtrières d’Amadou Koufa sont unanimes à reconnaitre que la majorité des assaillants ne sont ni moins ni plus que les ‘’ Santandji’’ et les ‘’Bagnadji’’ en peulh local qui désignent respectivement les anciens talibés connus pour leur délinquance notoire et les bergers et chômeurs peuls connus pour leur cruauté notoire dans la région de Mopti. Ainsi lors de leurs plusieurs attaques comme par exemple dans le Seno central (Bankass, Koro, Bandiagara) et dans le cercle de Djenné. Ainsi lors de l’attaque de Ouenkoro(fief de la commune rurale) le 12 septembre 2015 aux environs de 16 h et 17 h, les six individus arrivés sur deux motos avaient tiré à bout portant sur le gendarme, Issa Traoré, brulé deux véhicules, saccagé le bureau de la gendarmerie, emporté deux motos(un DT et une Djakarta) et une somme de 300 mille francs CFA au domicile de l’agent des eux et forets, étaient connus dans la commune comme des habitués de la foire hebdomadaire. Ces assaillants sont très connus comme étant des ‘’Santandji’ et des ‘’Bagnadji’’ craints pour leur connaissance du coran pour les premiers et pour les seconds pour leur cruauté notoire. En effet il ne se passait aucune foire hebdomadaire dans les différents villages du centre du pays sans qu’on assiste à des affrontements souvent meurtriers entre eux d’une part et entre eux et les jeunes du village ou les forces de l’ordre. Avec la prolifération des armes et l’avènement du djihadisme, ces ratés de la vie ont appris au maniement des armes surtout quand on sait que les troupeaux se font de plus en plus rare et aussi l’exode massif et sans retour des ruraux vers les centres villes. Mieux la plupart de ces ‘’Santandji’’ ont été des anciens talibés de ce prêcheur connu dans la région de Mopti. Si ce phénomène a surpris les personnes lointaines du centre du pays, pour les observateurs avertis de la zone, elle était prévisible car le comportement radical de ces ‘’ Santandji’’ et de ses ‘’Bagnadji’’ devenait de plus en plus radical depuis plusieurs mois à travers leur comportement et leur discours sur les concepts de l’islam, sur l’arrivée des forces de la Minusma, de Barkhane et enfin surtout sur la pauvreté ambiante dans cette zone qui se vide chaque année de ces habitants au profit des grandes villes. Mais pour certains observateurs, le règne d’Amadou Koufa s’explique par l’adhésion de certaines populations locales pour se venger de l’administration accusée d’être la source de leurs souffrances, brimades et humiliations pendant de longues années surtout sous le régime de Moussa Traoré. Du coup cette nouvelle donne leur donne à leur tour l’occasion pour les partisans d’Amadou Koufa de prendre leur revanche sur l’histoire.