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Bureau du Vérificateur général : Les médias édifiés sur le rapport 2015
Publié le vendredi 20 octobre 2017  |  L’Essor
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Après la présentation de son rapport 2015 au président de la République la semaine dernière, le Vérificateur général, Amadou Ousmane Touré, a animé mercredi, dans ses locaux une conférence de presse. Celle-ci était précédée d’un atelier de formation des hommes de medias sur « l’exploitation des rapports annuels du Vérificateur général ».
Un atelier qui, selon le Vérificateur général Amadou Ousmane Touré, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de communication du bureau du vérificateur général (BVG) qui vise à mettre les médias au centre de la lutte contre la délinquance économique et financière. En effet, dira-t-il, les médias constituent des acteurs stratégiques de la lutte contre la corruption.
Au cours de cet atelier, les journalistes de plusieurs organes de la presse nationale et internationale ont été édifiés sur la manière d’exploiter les rapports annuels du vérificateur. Parlant du rapport proprement dit, de nombreuses questions des journalistes portaient entre autres, sur les missions du bureau du vérificateur général, le contenu du rapport 2015, les critères de choix des structures vérifiées, la suite à réserver à ce rapport…
D’entrée de jeu, le vérificateur, Amadou Ousmane Touré a expliqué aux journalistes les missions à lui confiées. Le vérificateur général, rappellera-t-il, est une autorité administrative indépendante de contrôle externe qui a des limites bien définies par la loi. Sa mission est de vérifier la conformité, les irrégularités, les fraudes et les mauvaises gestions financières des structures publiques gérées par des fonds publics. Le travail du vérificateur, c’est de constater les faits et d’apporter les preuves. « Notre travail prend fin avec la transmission du rapport annuel au président de la République et au procureur de la République. C’est ce dernier qui se charge du reste », confiera-t-il. Avant de poursuivre en clarifiant que ce rapport porte sur l’exercice 2013, 2014 et 2015, et a concerné seulement 23 organismes publics. Amadou Ousmane Touré a affirmé que chaque structure contrôlée reçoit auparavent un rapport individuel détaillé avant la présentation du rapport annuel. Le vérificateur a laissé entendre que le montant des irrégularités financières constatées qui s’élève à 70, 10 milliards dans ce rapport concerne seulement les 23 structures vérifiées sur les 500 organismes publics de l’Etat. Amadou Ousmane Touré a ensuite expliqué la démarche entreprise par le bureau pour arriver a ces résultats. A ses dires, le rapport du vérificateur est un document d’information légale et non un document de travail, ni d’accusation, il est élaboré pour améliorer la gestion des organismes publics. Concernant la question sur les critères de sélections des structures vérifiées, le vérificateur a répondu que le choix est fait à partir de la cartographie des risques habituellement requise, la saisine des citoyens regroupés en association ou en syndicat, les Maliens de l’Extérieur et du gouvernement.
D’autres questions des confrères ont porté sur le retard supposé sur la publication du rapport.
A ces questions, le premier responsable du bureau du vérificateur s’est défendu en clarifiant que le seul rapport qui existe entre le bureau du vérificateur et la présidence c’est la présentation du rapport annuel et qu’il n’a pas fait le constat d’un quelconque refus de la part du président de recevoir le rapport. Pour la vérification des finances de la présidence, M. Touré a précisé que le bureau du vérificateur a le pouvoir de vérifier les finances de la présidence. Et d’indiquer que le bureau du vérificateur fait l’objet d’un double contrôle de la part de la section des comptes de la cour suprême et d’un cabinet d’audit indépendant sélectionné par le cabinet du Premier ministre.
Concernant les difficultés, le vérificateur a révélé qu’au cours de ce processus d’élaboration du rapport, aucune difficulté majeure n’a été rencontrée à part le problème d’archivage des documents. A l’en croire, pour accéder à un document financier dans une structure, il faut attendre 3 à 4 jours. Amadou Ousmane Touré a conclu en disant que beaucoup d’efforts restent à faire dans la gestion de la chose publique et que la lutte contre la délinquance économique et financière est une question de vision, de stratégie globale qui concerne plusieurs acteurs, donc chacun de nous est concerné. Il a remercié la Coopération Canadienne pour son appui technique à la réalisation de cette mission de vérification.

Anne-Marie KEITA
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