Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Région
Article
Région

Embuscade meurtrière au Niger: un chef de village arrêté pour "complicité
Publié le samedi 21 octobre 2017  |  AFP
Niger
© aBamako.com par STEFAN HEUNIS
Niger
Comment


Niamey, 21 oct 2017 (AFP) - Le chef d'un village du sud-ouest du Niger, où
huit soldats nigériens et américains ont été tués dans une embuscade au début
du mois, a été arrêté pour "complicité" avec les assaillants, a-t-on annoncé
samedi de source sécuritaire.
"Le chef de Tongo Tongo a été effectivement arrêté après l'attaque du 4
octobre pour +complicité+ avec les assaillants", a déclaré à l'AFP la source
sécuritaire nigérienne. Le chef du village a "retardé de quelques minutes une
réunion" entre des chefs locaux et une partie des soldats américains, "ce qui
a permis l'arrivée des assaillants" et "favorisé l'embuscade", selon la même
source
"Notre chef de Tongo Tongo est arrêté. On lui demande de +dire où sont
passés les assaillants", a déclaré pour sa part Karimou Soumana, un député de
la région de Tillabéri. Cet élu s'est exprimé vendredi devant le Parlement,
qui a avalisé la reconduction de l'état d'urgence dans l'ouest du Niger,
théâtres d'attaques meurtrières de groupes jihadistes venus du Mali.
Le guet-apens meurtrier a coûté la vie à quatre soldats américains et
quatre militaires nigériens.
Niamey et Washington ont évoqué des "complicités" locales avec les
"terroristes" venus à bord d'une dizaine de véhicules et d'une vingtaine de
motos à Tongo Tongo, situé à une centaine de kilomètres de Niamey, selon
l'armée du Niger.
"Certains des soldats qui ont assisté à la réunion avec les dirigeants
locaux ont déclaré qu'ils soupçonnaient les villageois de retarder leur
départ" et donc "auraient été complices de l'embuscade", avait déclaré un
responsable de la défense américaine à la chaîne américaine CNN.
"C'est une zone où ils (les jihadistes) ont été en mesure d'être plus
présents que nous, inspirer la peur et certainement disposer d'éléments à même
de leur donner des renseignements très précis", a déclaré Mohamed Bazoum, le
ministre nigérien de l'Intérieur à Radio France Internationale (RFI).
La région de Tillabéri est devenue très instable en raison de nombreuses
attaques meurtrières attribuées à des groupes jihadistes, visant régulièrement
des positions de l'armée et des camps de réfugiés.
Douze gendarmes ont été tués samedi lors d'une nouvelle attaque dans cette
région frontalière du Mali
bh/de/jh
Commentaires