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Kouchner a fait libérer quatre terroristes qui ont le sang d’Algériens sur la main
Publié le dimanche 22 octobre 2017  |  regionale.info
Pierre
© AFP par ERIC FEFERBERG
Pierre CAMATTE
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L’ex-otage français Pierre Camatte a révélé que «quatre Algériens qui avaient le sang sur leurs mains en Algérie avaient été échangés contre ma libération, d’ailleurs sans l’aval du gouvernement algérien»(*). Le ressortissant français, qui avait été enlevé au Nord-Mali en 2009, a affirmé, dans un entretien au journal malien Carrefour, que «le principe de la France, c’est de ne pas payer de rançon aux ravisseurs. Mais il faudra forcément se dire qu’il y a des contreparties qui sont de différents types. Un groupe de ravisseurs ou tout autre groupe de pressions peut avoir accès à telles ou telles facilités pour aboutir à la libération d’un otage». Bernard Kouchner était, à l’époque, ministre des Affaires étrangères sous Sarkozy.

Pierre Camatte précise qu’il avait été «enlevé et séquestré par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), la branche d’Abou Zeïd» et que les seuls contacts qu’il avait eus avec les terroristes «étaient au nombre de deux ou trois». «Ils venaient la nuit pour tenter de me convertir à l’islam», a confié l’ex-otage, qui ajoute qu’à travers ces contacts «ils ont su que je connaissais mieux le Coran qu’eux. Je suis un sociologue. Ils avaient seulement une connaissance basique du Coran». «Cependant, j’ai rencontré Abou Zeïd plusieurs fois», a affirmé le ressortissant français qui dit garder des souvenirs douloureux de cette expérience.

Pierre Camatte affirme qu’il avait su qu’il allait être libéré «une heure seulement avant». «Quatre-vingts djihadistes étaient là, en train de tirer des rafales en l’air pour manifester leur joie. Je me suis dit que peut-être ils ont eu satisfaction par rapport à une particulière revendication. L’échange a eu lieu dans le désert. Un agent secret malien était venu de Gao pour me chercher, c’était en février 2010», révèle encore ce ressortissant français.

«A partir de Gao, nous avons embarqué dans un avion la nuit à destination de Bamako. Arrivé dans la capitale malienne, j’ai été emmené à l’ambassade de France. C’est là que j’ai eu un coup de fil de l’ancien ministre de la Coopération Bernard Kouchner m’informant que le président Sarkozy était dans l’avion pour Bamako, venant du Congo-Brazzaville. Nous avons embarqué dans l’avion présidentiel pour Paris, la même nuit, après quatre-vingt-dix jours de détention», se rappelle encore Pierre Camatte qui nie être un agent de la DGSE.

K. B.
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