La Coordination des mouvements de l’entente n’a pas été associée aux travaux d’évaluation de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger. L’annonce a été faite dans un communiqué élaboré par Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun et les autres mouvements le week-end dernier.
Du 18 au 21 octobre, une mission des Nations unies, chargée de l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger, a séjourné à Bamako.
La mission, conduite par l’ambassadeur de France aux Nations unies, a été reçue par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et a eu des séances de travail avec des membres du gouvernement. Elle a aussi rencontré le Comité de suivi pour la mise en œuvre de l’accord le samedi 21 octobre 2017. La Coordination des mouvements de l’entente n’a pas été associée aux travaux d’évaluation.
Dans un communiqué publié, la CMFPR2, la CPA, le CJA, le MSA, le FPA, et le MPSA ont exprimé leur regret. Selon la Coordination, pour des raisons inavouées, aucun de ses représentants n’a été convié à cette rencontre, ni à aucune autre séance de travail avec la délégation des Nations unies.
“La CME rappelle, cependant, que deux de ses mouvements sont signataires à la date du 15 mai de l’accord pour la paix et siègent au CSA et que les autres sont des mouvements qui ont été obligés de quitter la CMA et la Plateforme à cause du dysfonctionnement et des divergences de vue avec ces coordinations”, indique le communiqué, signé par Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun.
“Les représentants de la CME au CSA ont toujours attiré l’attention de cette instance sur les violations des dispositions de l’accord et le non-respect de ses principes fondamentaux par les parties dites signataires et par le CSA lui-même. Puisqu’ils n’ont jamais voulu reconnaitre le droit des signataires à participer, à part entière, au processus de la mise en œuvre de l’accord. La mission des Nations unies doit être informée de tous ces problèmes qui entravent la mise en œuvre de l’accord…”
La CME estime que cette objectivité ne peut être atteinte si des acteurs essentiels ne sont pas entendus. “Le CSA et la Minusma comme le gouvernement savent que la CME est un des acteurs essentiels pour la recherche de la paix au Mali. Elle est la seule coordination dont les intentions n’ont jamais été cachées et qui n’a jamais transigé avec les principes et la finalité de l’accord. Vouloir l’exclure, c’est donc vouloir perpétuer une situation qui permet à des acteurs nourrissant d’autres intentions de prospérer dans la diversion…”, assure la Coordination de mouvements de l’entente.