L’espace regroupant les pays membres de l’actuel G5 connait, ces dernières années, une insécurité criarde. Celle-ci a mis en branle l’existence même du climat de quiétude et de sécurité d’antan qui caractérisait relativement l’ensemble la Sous-région. Une menace à la base de la création du G5 Sahel. Etant professionnellement au service de l’intérêt public, les journalistes maliens n’entendent pas rester en marge de la Résolution. Ainsi, ils ont mis en place une Plateforme du G5 Sahel pour mieux contribuer au renforcement du climat de paix et de sécurité et au développement à la base à travers des informations de sources crédibles et à temps opportun.
Au Mali, la plateforme est représentée par le Réseau des Journalistes pour la promotion de l’Eau potable et de l’Assainissement (RJEPA).Les activités de la plateforme ont été lancées, le 19 octobre dernier, au siège de la Fédération Malienne des Personnes Handicapées (FEMAPH).
Youba Konaté, Président du RJEPA et non moins Secrétaire Général de la plateforme a, dans son intervention, situé le contexte de la création de cette plateforme. Il s’agit d’accompagner les Gouvernants dans la résolution de la crise sécuritaire via l’information. Pour ce faire, la plateforme entend mobiliser les journalistes pour la compréhension des événements liés au volet sécuritaire dans la Sous-région et à la résolution de la crise qui frappe l’espace du G5.
La mise en place de cette plateforme a été rendue possible grâce au projet: «Médias et Prévention des conflits au Sahel». Ce projet ambitionne de former 400 journalistes à raison de 80 journalistes par pays membres de l’espace du G5 afin de les permettre de mieux s’impliquer dans la gestion de la crise.
Il a adressé une motion spéciale au Réseau Nigérien des Journalistes pour l’Education et le Développement (RNJED) à l’origine de la mise en place de cette plateforme. Les dirigeants du G5 se voient désormais leurs moyens renforcés avec cette structure de communication sous-régionale de haute qualité. Selon Youba Konaté, il s’agit là d’un pas décisif vers la résolution de la crise.
«Il est illusoire de croire que la solution à cette crise n’est que militaire. Il est évident que notre réponse militaire sera essentielle dans ce combat, mais, pour autant, il faut un accompagnement certain des autres aspects surtout au plan socio-économique, pour gagner le combat contre l’extrémisme violent et la radicalisation. Tel est notre rôle de journaliste : véhiculer la bonne information et la mettre au service du développement», a-t-il ajouté.
Lors de ce lancement, il a été question de débattre des questions axées sur le rôle incontournable des médias dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans l’espace G5. Un thème qui a été animé par Amadou Ombotimbé, Journaliste-Consultant. Il s’est appesanti sur la question de terrorisme et de radicalisation. Quant à Youba Konaté, il focalisera son intervention sur le thème lié au rôle des médias dans les pays en crise.
Notons que le projet: «Médias et Prévention des conflits au Sahel» est financé par l’Agence des Nations-Unies sur la Criminalité et la Justice (UNICRI) pour une période d’activités de deux ans.
Avec la création de la plateforme des Journalistes, la Présidence en Exercice du G5 Sahel, assurée actuellement par Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, dispose d’un partenaire privilégié pouvant l’assister dans sa mission de sécurisation de l’espace. Cela, par une bonne politique de communication zonale sur la crise sécuritaire afin d’aboutir au bout du tunnel.
Ambaba de Dissongo