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Billet : Insurrection citoyenne !
Publié le lundi 23 octobre 2017  |  L’aube
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La rentrée politique du candidat IBK continue décidément à faire du tort à la rentrée scolaire. Nos chérubins, après les encombrants cahiers estampillés, ont été de nouveau mis à contribution, un jour de classe, pour faire foule et jalonner le passage du président de la République, en visite à Kayes les 16 et 17 octobre derniers.
Apparemment leurs pères, mères, tantes, frères et sœurs ont fait l’école buissonnière de l’accueil déçus à la fois par les maigres retombées du mandat et sans doute plus par le manque d’égard d’un président qui a mis plus de quatre ans pour visiter.



Peut-être faut-il voir dans cette bouderie une forme d’insurrection citoyenne contre l’ingratitude des élus.

Et mieux encore, contre ce mépris et cette condescendance consistant à penser que quelques nouvelles promesses et billets de banque suffiront à ravaler les frustrations. L’électeur n’est pas ou ne devrait pas être comme de la viande qu’on achète au marché.

Les esprits avisés, qui s’inquiétaient de cette propension du pouvoir à prendre le chemin de l’aéroport de Sénou plutôt que les sentiers poussiéreux de nos campagnes, ont été renvoyés à leur Hassidiya.

Le Chef de l’Etat ne nous demandait qu’à le croire sur parole : il ne voyageait que pour dire le Mali ! Sauf que désormais, il sera obligé de montrer à nos compatriotes des villes et des campagnes le gain ou le fruit des dizaines de milliers de kilomètres parcourus en leur nom. Si ça se trouve, nous nous faisons un sang d’encre pour bien peu. Le président IBK doit déjà connaitre l’issue de 2018. Son marabout et en même temps Maitre d’école doit le lui avoir communiquée. Le jour de la rentrée scolaire, c’était mignon de l’entendre révéler la prophétie de l’instituteur Sory Diakité sur le destin très élevé qui est le sein.

Le hic, c’est que Imam Dicko et Chérif Madani finiront par ne plus servir à rien, avec la perte du monopole de « diseurs de bonnes aventures ».

Sans être un devin, on peut affirmer que des élèves à qui on supprime des cours pour accueillir le chef de l’Etat risquent, eux, de passer à côté de leur destin présidentiel, à la différence de l’illustre hôte de Kayes.

Tiéfing

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