Existe-t-il un désamour aussi profond entre le département de l’éducation et la presse, comme à l’image de l’hostilité du président envers les journalistes ? La question mérite tout son sens au regard de l’attitude des responsables du secteur de l’éducation. En effet, dans le cadre de la réalisation d’un dossier sur la rentrée des classes afin de mieux édifier et informer les Maliens, nos équipes avaient prévu de recueillir l’impression des directeurs d’Académie d’enseignement (DAE) des deux rives du district de Bamako ainsi que certains directeurs des Centres d’animation pédagogique (DCAP).
Malgré nos multiples démarches auprès de ces autorités, celles-ci sont restées muettes à nos requêtes. Alors que par ce dossier, nous comptions juste nous acquitter de notre devoir d’informer la population sur les difficultés rencontrées lors de cette rentrée des classes et les perspectives par rapport à la nouvelle année scolaire.
Le refus catégorique des DAE et des DCAP de se soumettre à cet exercice salvateur est incompréhensible et inadmissible, car la démarche consistait à partager les réalités de l’éducation, un secteur aussi sensible avec tous les Maliens. Aussi, ils ont entravé le droit à l’information de la population surtout dans un pays dit démocratique où la communication et la transparence dans la gestion des affaires publiques doivent être les principes sacro-saints. Hélas ! La gouvernance actuelle de notre pays portée par le président IBK détient tous les records en matière de violation des droits de l’homme et de ces principes de bonne gestion cités plus haut.
Suite à cette attitude des chefs de services déconcentrés de l’éducation du district de Bamako, nous avons cherché à savoir les tenants de comportement digne d’une autre époque. Ainsi, des sources proches du département nous indiquent que le Chef de Cabinet et le secrétaire général du ministère de l’Éducation ont intimé l’ordre aux DAE et aux DCAP de n’accorder aucune interview relative à la vie de l’école, comme si l’éducation est l’affaire des seuls responsables scolaires. Raison pour laquelle, malgré les rumeurs persistantes du report de la date de la rentrée scolaire, aucune de ces autorités n’a pu faire la moindre communication pour apporter des précisions nécessaires. Ce comportement dénote tout simplement du mépris envers le peuple malien et sa maturité. Cela ne surprend guère, car IBK est le principal précurseur de ce système caractérisé par l’hostilité envers la presse et le mépris envers le peuple malien, car depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays, le principe de Sébénikoro n’a cessé de défier les Maliens et d’exprimer son désamour de la presse malienne en particulier la presse privée.