Ce qui est aujourd’hui important pour le peuple malien, appelé l’année prochaine à élire un nouveau président de la République, est de se mettre sous la bannière d’une coalition nationale de patriotes pour mettre fin à l’hégémonie des pseudo-démocrates incarnés par IBK. Un nouveau bail à cette bande d’amateurs qui est arrivée au pouvoir, le 8 juin 1992, consacrera, à n’en pas douter, la mort de notre Maliba.
Après vingt- six (26) ans de gestion désastreuse des prédateurs de la République convertis en ‘’démocrates’’ et regroupés au sein des associations criminelles portant le nom de «partis politiques», il est temps pour le peuple malien de tourner la page de ces femmes et hommes qui n’ont aucun respect pour l’honneur et la dignité de l’Homme Malien.
Pour la survie même de la nation malienne, les élections présidentielle et législatives de 2018 doivent donner l’occasion aux Maliens ayant l’âge de voter de faire confiance à des hommes capables de répondre à ses aspirations les plus profondes, mais aussi d’anticiper sur les événements pour ne pas être pris de cours comme en 2012.
Sortis massivement, en 1992, pour saluer l’arrivée au pouvoir de ceux qui avaient promis monts et merveilles avant, pendant et après la chute du dictateur Moussa Traoré, en mars 1991, les Maliens ont appris à leurs dépens que les démocrates-prédateurs ne possédaient aucun programme de développement pour faire du Mali un pays émergent dans lequel il y aura une justice dans la répartition des richesses nationales entre les fils du même pays, mais des plans d’enrichissement de leur clan et fratrie. Au bout de quelques années de gestion, ils ont montré leur vrai visage.
A commencer par celui que l’on appelait à tort le chantre de la démocratie, Alpha Oumar Konaré, l’homme qui était censé donner un souffle nouveau aux Maliens après vingt-trois ans de règne de la soldatesque qui avait pris le pouvoir, le 19 novembre 1968.
Au lieu d’être en communion de cœur avec son peuple pour traduire dans les faits le slogan de la Révolution de mars 1991 «An tè korolé fê fô koura» d’où la nécessité d’un «kokadjè» véritable, c’est-à-dire d’un assainissement profond de la situation sociopolitique, économique et culturelle à l’avantage des masses laborieuses, le président Konaré a marché sur les traces du général Moussa Traoré qu’il a trahi et à qui donc il doit sa popularité.
Il a continué avec le processus de privatisation de nos sociétés et entreprises d’Etat entamé par le général. Tout s’est passé avec Alpha comme s’il avait dit à Moussa Traoré ‘’ôtes-toi que je m’y mette !’’. Il apparait donc clairement dès son arrivée à Koulouba que le gage du combat de Alpha Oumar n’était nullement de servir le peuple malien mais de se servir de ses femmes et des enfants dans le feu de la lutte.
La suite est connue de tous: des milliers de chefs de famille mis à la porte avec comme conséquences le chômage, la prostitution, la délinquance sénile et juvénile, la déperdition scolaire. Comme pour rappeler un philosophe ‘’le temps est galant’’, le peuple demandera des comptes à celui qui s’est fait passer pour démocrate pour souiller l’honneur et la dignité de notre peuple.
Ironie du sort. Les princes du jour se sont accaparés de ces fleurons de notre économie ou se sont associés à des opérateurs économiques pour les acheter. Parmi ceux-ci, on peut citer les EDIM, la CMDT, la régie de chemins de fer du Mali, EDM, bref tous ceux qui étaient considérés comme joyau de l’économie nationale. Que les mêmes gens continuent à faire la bamboula avec la sueur de nos travailleurs, il y a là une suite de moqueries et de dédain vis-à-vis du peuple malien.
Ces déprédateurs du tissu socioéconomique national doivent se rendre à l’évidence que le Mali leur demandera des comptes. Comme les Anglais aiment le dire wait and see (qui vivra verra). Ce bradage du patrimoine national a permis, aux pseudo-démocrates qui qualifiaient la gestion du général Moussa Traoré d’une des plus opaques au monde, de constituer un trésor de guerre afin de se maintenir au pouvoir par la corruption tout azimut.
Ils ne se sont pas arrêtés là dans leur course effrénée à l’enrichissement illicite, comme des âmes sans assiette. Ils ont mis le cap sur une autre source d’enrichissement rapide et fulgurante: le foncier. Ils se sont partagé les domaines publics et privés de Bamako avant de mettre le grappin sur les réserves foncières de Kati. Ce vol crapuleux fait qu’ils détiennent des milliers d’hectares et de surcroit les plus grands propriétaires terriens de la République.
Un des anciens Premiers ministres ne dira pas le contraire. Ils les ont acquis sans passer par l’enquête ‘’commodo et incommodo’’. Cette ruée sur le foncier a dépossédé les paysans de leur outil de travail: la terre. Beaucoup d’entre eux ont été chassés manu-militari de leurs champs. Ce brigandage à ciel ouvert dont se sont rendus coupables les ‘’démocrates’’ prive aujourd’hui, hélas, notre pays de terres de culture et de pâturage.
En lieu et place des cultures, certains ont construit des immeubles, des villas et autres infrastructures sur des terres les plus fertiles du pays. Le hic, est qu’ils ne sont même pas habités et ils sont laissés à la merci des rats, des margouillats, des salamandres, des souris, des cafards, des lézards et même des serpents dissimulés dans les graviers et des tas de pierres. Là où le bât blesse davantage, c’est que ces maisons frauduleusement construites servent de maisons de passe.
D’autres, pour marquer de leur empreinte leurs propriétés frauduleusement acquises aux dépens des paysans maliens ont tout simplement préféré les clôturer. Il suffit de sillonner les alentours de Bamako pour s’en rendre compte.
Le pire est que non seulement ils ne les mettent pas en valeur, mais ils ne les donnent pas non plus à ceux qui en ont besoin pour en faire des champs ou des maisons à usage d’habitation. L’on comprend donc pourquoi les damnés de la terre du Mali construisent dans les ravins et les lits des fleuves sous l’œil dévoreur et la complicité tacite de maires délinquants terriens.
Ces maires ne peuvent s’attendre à des sanctions pas même à des blâmes quand on sait que Alpha Oumar Konaré cautionnant les malversations terriennes n’a pas manqué de dire à l’entame de son second mandat qu’il ne veut plus voir les maires se livrer à la vente illicite des terres. Quel boucan politique !, quand on sait que toutes les bonnes terres ont déjà été partagées entre les «mieux-nés».
Pour consolider davantage leur domination sur les affaires publiques, nos ‘’démocrates sincères et patriotes convaincus’’ n’ont jamais manqué d’imagination pour créer d’autres sources d’enrichissement intarissables. Parmi lesquelles figurent en bonne place la surfacturation, la corruption, la délinquance financière, les nominations des cadres à réputation sulfureuse à des postes juteux. Ces pratiques déloyales ont permis au président Alpha Oumar Konaré et à son gouvernement dirigé à l’époque par un certain Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) de fabriquer vingt-un (21) milliardaires dont seize (16) fonctionnaires, tous issus ou proches du parti au pouvoir, l’ADEMA-PASJ.
Ce fait gravissime, on se le rappelle, a été révélé au grand public suite à un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié, en 1998. Jusqu’à ce jour, ceux qui se sont rendus coupables de cette forfaiture n’ont jamais été inquiétés. Et au nom de l’impunité, ils continuent de vaquer à leurs affaires comme si de rien n’était.
Même scénario sous IBK qui avait déclaré 2014, année de lutte implacable contre la corruption. Avec lui, c’est le pire. Il laisse ses proches piller les caisses de l’Etat. Ils se sont tous mouillé la barbe dans des affaires liées à l’achat de l’avion présidentiel, aux équipements militaires, aux engrais ‘’frelatés’’. Et les rapports du Vérificateur général sont là pour témoigner que la corruption a de beau jour devant elle.
Le rapport de l’année 2015, qui vient d’être remis au président IBK et porté à la connaissance des Maliens, a décelé un trou plus de 70 milliards de F CFA dans les vingt-trois structures contrôlées. En plus, les ‘’démocrates’’ ont adopté comme mode de gestion le laxisme, le pilotage à vue. Cette politique de fuite en avant a fait perdre à notre pays les deux-tiers de son territoire, en 2012.
Conséquences de cette gestion déshonorante de notre pays par les démocrates-prédateurs: le Mali est depuis 2013 sous la tutelle de la France. C’est elle qui parle et qui décide au nom de notre pays, trahi par ses fils les plus malhonnêtes qui s’accrochent toujours au pouvoir pour servir les intérêts de leurs mentors occidentaux.
Il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que la gestion d’IBK a déçu même dans son propre camp. Malgré le vernis avec lequel on tente de maquiller son bilan, les Maliens ne fredonnent qu’un seul mot : tout sauf IBK. Ils ne souhaitent plus renouveler le mandant de celui qui incarnait tous les espoirs, en 2013, année de son plébiscite (77,66% des voix).
Comme le député Oumar Mariko, président du Parti SADI, aime le dire, IBK doit être le dernier de la dynastie des politiciens qui se sont emparé du pouvoir, en 1992.
Ce combat est aussi partagé par le mouvement de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, «Alternance 2018». Ces deux (02) hommes doivent être rejoints par tous les patriotes pour que le Mali se dote de dirigeants capables de relever les défis de demain pour que tous les Maliens bénéficient des besoins vitaux sans lesquels la vie est impossible sur terre.
En élisant IBK à la magistrature suprême, en 2013, le peuple travailleur du Mali espérait enfin avoir en sa possession de la nourriture décente, des soins de santé décents, des conditions d’éducation équitables pour tous les enfants du Mali, des logements à la hauteur de la lutte héroïque de notre peuple un habillement décent.
En clair, en 2018, il faut impérativement une classe politique de type radicalement nouveau, pour un Mali Nouveau, sinon un nouveau mandat d’IBK sera indubitablement un échec cuisant aux conséquences fâcheuses pour les jeunes générations. C’est donc maintenant ou jamais que la jeunesse consciente de notre pays doit se lever comme un seul homme pour dire à la dynastie des rongeurs de notre bien commun (le Mali) que trop c’est trop et que rien ne doit plus être comme avant chez nous.
Cette jeunesse doit comprendre qu’elle n’a plus autre choix si elle doit se réveiller et prendre conscience du danger qui guette notre Peuple et en particulier sa frange juvénile à longueur de journée. Si elle comprend que son avenir a été hypothéqué par cette bande d’amateurs, elle doit être au devant du combat pour chasser de façon démocratique, en 2018, le représentant légitime de l’oligarchie qui a pris le Mali en otage pour des intérêts inavouables.
Pour ce faire, un front de patriotes doit voir le jour dès maintenant pour déjouer tous les coups bas de ceux qui sont au pouvoir depuis le 8 juin 1992.
N’en déplaise aux démons porteurs de malheurs de notre chère patrie, le Mali ne se fera pas autrement !