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Affaire Samba Diagouraga : Le département de la Justice pointé du doigt
Publié le lundi 23 octobre 2017  |  La Sirène
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La diaspora malienne rapatrie plus de 480 milliards de F CFA par an au Mali sous diverses formes entre les transferts d’argent et autres. Certains préfèrent rester à l’étranger pour toujours, d’autres décident de retourner au bercail pour investir. C’est le cas de Samba Diagouraga, qui se trouve malheureusement piétiner par la justice de son pays.




La nouvelle génération souhaite s’investir économiquement dans le pays en dehors de l’envoi d’argent ou de biens de consommations divers à leurs familles respectives au Mali.

En effet, les deux premières générations d’immigrés maliens travaillaient dur et envoyaient tout ce qu’elles gagnaient pour soutenir leurs parents jusqu’à oublier de s’assurer un cadre de vie décent pour eux-mêmes et leur progéniture directe.

C’est dans ce cadre que Samba Diagouraga, âgé de 42 ans, a décidé de rentrer au Mali il y a quelques années pour créer son entreprise de commercialisation et de location de véhicules de luxe tout terrain. Pour mémoire, Samba Diagouraga avait investi près d’un million d’euros sur lequel investissement il s’était vu grugé sur l’ensemble de son parc auto de sa société H2S.

Malgré tous les déboires subis pendant plus de quatre années, la justice a décidé de le remettre dans ses droits mais Samba va continuer à subir les lenteurs administratives et les coins obscurs de la justice malienne pour d’abord récupérer ses véhicules préalablement sous scellés et par la suite se faire dédommager sur les préjudices dus à ce titre dont, notamment la perte des clés magnétiques nécessaires à l’enlèvement des véhicules.

Désemparé, l’homme se confie à l’actuel garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaël Konaté, qui prend le dossier à bras le corps et saisit les autorités compétentes pour que “justice soit rendue” avec diligence. C’est ainsi qu’à la date du 24 juillet 2017 un courrier a été envoyé au procureur de la Commune III pour le greffier en chef lui demandant de procéder au paiement à la société H2S Mali du montant de 7,2 millions de F CFA au titre des frais des clés perdues au tribunal qui étaient pourtant sous scellés.

Lors de son entretien au Tribunal de grande instance de la Commune III, le greffier Salif Diarra confirme avoir bien reçu la correspondance du ministère de la Justice mais dit être dans l’incapacité de se prononcer sur une date précise et même approximative pour le règlement. Après moult tentatives, le jeune Diagouraga n’a aucune visibilité sur le calcul des déboires nécessaires au décaissement de la somme de 7,2 millions de F CFA afin de lui permettre de relancer ses activités malgré les préjudices subis.

Le ministre de la Justice a promis de s’impliquer personnellement dans le dénouement de cette affaire et laisse la porte de son cabinet ouverte à tous ceux de la diaspora ou non, victimes d’injustice ou de lenteurs administratives pour que justice soit faite et rendue avec la dernière rigueur.

De deux choses l’une. Soit le ministre est défié par ses subalternes soit il s’est adonné à un exercice de tape-à-l’œil.

A suivre…

Dougoufana Kéita
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