La tension était très tendue mardi après-midi à Kidal (nord du Mali), entre le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), un groupe armé rebelle touareg indépendantiste qui contrôlent cette ville et la Force tchadienne basée au camp 2 de l’armée malienne, a-t-on appris d’une source locale.
« Le MNLA a reproché à la force tchadienne sa volonté de favoriser l’arrivée de l’armée malienne, alors que l’attentat kamikaze perpetré vendredi contre les militaires tchadiens, a fait comprendre qu’il ne faudrait faire aucune distinction entre les mouvements terroristes, notamment MIA, MNLA et Ancardine », a expliqué cette source.
« Le MNLA a mobilisé certains de ses partisans pour aller manifester mardi après-midi en face du camp où réside les tchadiens. Les militaires tachdiens ont failli riposter, mais un de leurs commadants leurs a ordonnés de ne pas tomber dans la provocation. En tout cas, la tension est vive et tout peut deborder d’un moment à l’autre », selon la même source.
La même source constate l’arrivée continue des éléments de renfort à Kidal pour parer à toute eventualité de progression des forces maliennes.
Au même moment 40 policiers maliens sont arrivés mardi soir à Gao pour prendre part aux operations de securisation de cette ville à côté de la gendarmerie malienne. Ce detachement est composé de policier volontaires qui ont fait la demande de pouvoir participer aux operations en cours au nord du Mali.
La police malienne a été demilitarisée en 1993 à la faveur de l’avènement de la democratie pluraliste au Mali. Toutefois elle aura été incapable de gerer les querelles intestines syndicales.