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AEEM : Une bombe à retardement à neutraliser
Publié le mardi 24 octobre 2017  |  Le Témoin
Marche
© aBamako.com par A S
Marche des Etudiants du Mali
Bamako,le 02 janvier 2013 à la place de l`Indépendance.Les Etudiants maliens réunis au sein de l`AEEM ont réclamé la reprise des cours à travers une marche
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L’AEEM (Association des élèves et Etudiants du Mali), est un syndicat des étudiants maliens créé le 27 octobre 1990 par des étudiants en médecine menés par Oumar MARIKO et Kassoum BARRY.

Cette association estudiantine a reçu le soutien de syndicats d’enseignants comme le SNESUP et le SNEC alors même qu’elle n’avait pas été reconnue par le régime de Moussa TRAORÉ à l’époque. À cette époque, l’AEEM avait pour objectif de défendre les droits de tous les élèves et étudiants (es) du Mali, face à toute injustice pouvant porter atteinte à leurs droits d’étudier afin d’acquérir la bonne éducation. En janvier 1991, l’AEEM participe aux côtés du Syndicat national de l’enseignement et de la culture et du Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID) et de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (Adéma PASJ) à la contestation contre le régime de Moussa TRAORÉ pour l’instauration du multipartisme au Mali.



Soucieuse du devenir du peuple qui concerne aussi les élèves et les étudiants, l’AEEM s’est fortement impliquée dans les manifestations réprimées par le régime de Moussa Traoré qui ont abouti à la chute du régime autoritaire le 26 mars 1991. De cette participation, elle gagne sa légitimité et son secrétaire général d’antan, Oumar MARIKO, participe au Comité de Transition du Salut du Peuple, institué par Amadou Toumani TOURÉ du 31 mars 1991 jusqu’en mai 1992.

À cette époque, toutes les actions de l’AEEM étaient menées dans le but de défendre les intérêts du peuple vis à vis du régime et les droits des élèves et étudiants vis-à-vis des autorités en charge de l’éducation. Cependant, depuis 2004 sous Safounè TOGO, cette association commence à dévier de ses nobles idéaux du départ et à avoir tendance à être de plus en plus politique. Elle donne l’impression d’avoir oublié ses principes fondamentaux qui lui ont valu sa légitimité et le respect dû à son rang..

Exception faite du SG Almamy Ismael KOITA de la FMPOS qui a, avec brio et humilité, conduit l’AEEM pendant la période transitoire en 2012, tous les différents Secrétaires Généraux, à savoir Safoune TOGO, Mahamane BABY, Amadoun TRAORE dit le Tché, Ibrahim TRAORE allias Papin, Aboubacar Camara dit Cobra, SEKOU DIALLO, Ibrahim Traoré dit Jack jusqu’à l’actuel Secrétaire Général Abdoul Salam TOGOLA allias WillY ont presque tous été des grands politiciens à travers leurs prises de position auprès du régime de leurs époques. Et cela au grand détriment de l’intérêt du peuple et celui de leurs camarades élèves et étudiants. Des prises de position qui ont souvent été bien récompensées (billets de banque, octroi de privilège, positions juteuses et un emploi bien rémunérés après les études. Sans oublier des carrières politiques bien baisées.

Nombreux sont les étudiants qui affirment que l’AEEM n’existe plus que de nom. Pour eux, c’est seulement une minorité réunie dans un groupe restreint qui transforme cette union en un instrument politique pour s’enrichir. Ont peu citer le cas d’Ibrahim Traoré dit Papin sous Dioncounda TRAORE (effort de guerre). Plus près de nous, se trouve aussi le cas le plus grave qui date de deux semaines et qui a été une insulte vis à vis du peuple. C’est celui d’Abdoul Salam TOGOLA qui a réussi la clé d’un véhicule de la main du Président Ibrahim Boubacar KEITA au nom de l’AEEM.

À ce rythme, l’AEEM qui a succédé l’UNEM, un syndicat qui s’est toujours battu fièrement, dignement et humblement pour la cause des étudiants, ne serait-elle pas devenue une bombe à retardement par son instrumentalisation par le pouvoir contre le peuple et les étudiants? À ce train d’enfer qui déraille dangereusement, la suppression sans délai de L’AEEM doit être à l’ordre du jour. Dans le cas contraire il faudra une interpellation à l’endroit des initiateurs historiques de ce syndicat afin qu’ils interviennent auprès de leurs successeurs pour remettre les pendules à l’heure. Si toutefois ils en ont l’autorité morale.

DOGNOUMÉ DIARRA
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