Des hommes armés ont attaqué et cambriolé dans la nuit du 14 octobre dernier une des résidences d’expatriés du Comité International de la Croix- Rouge (CICR) à Kidal et dépouillé leurs victimes de leurs biens.
Excédé par ces abus et cette terreur dont font l’objet ses représentants, le CICR a décidé, mercredi dernier, de suspendre une partie de ses activités dans cette région qui est de nos jours plus infestée par des bandits de grand chemin que par des supposés terroristes.
Cette suspension des activités du CICR dans cette partie du Mali, ne concerne pas celles de chirurgie d’urgence de l’hôpital de Kidal, mais elles portent sur un coup dur aux populations. Et pour cause, la distribution de nourriture, de matériel aux projets en matière d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et autres prennent fin, provisoirement.
Ce ras-le-bol du Comité International de la Croix-Rouge est dû, selon ses représentants au Mali, au fait que les conditions de sécurité sont de plus en plus incertaines dans la région de Kidal.
Pour preuve, l’organisation humanitaire signale qu’elle a été victime de 14 incidents graves dans notre pays en 2017, contre seulement 2 en 2016.
Toute chose qui prouve une évolution vertigineuse de la criminalité dans les régions nord de notre pays, notamment à Kidal où, à 4 reprises, les locaux du CICR ont été cambriolés.
A noter que le comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une organisation humanitaire neutre et indépendante ayant pour mission (exclusivement humanitaire), de protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés ou d’autres situation de violences, et de leur porter assistance.
Il s’efforce également de prévoir la souffrance par la promotion et le renforcement du droit et des principes humanitaires universels.