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Comme si IBK avait ses images derrière lui
Publié le mardi 24 octobre 2017  |  Le Témoin
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© aBamako.com par A S
Visite du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta à Kayes
Bamako, le 19 octobre 2017 Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a entamé une visite de 48h à Kayes
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Les images d’IBK se vendent de moins en moins. Dans la ville de Bamako les posters du fils le disputent à certains endroits à ceux du père, ambiance électorale oblige. Par fils il faut comprendre Karim Keïta et par père le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. À la différence notoire que les images du premier reflètent beaucoup plus la réalité actuelle que celles du second. Un peu partout sur les artères et carrefours de la capitale malienne, le pompeux slogan du moment “IBK i ne Tié” est illustré par des anciennes images. On dirait même des vielles images tant elles contrastent avec celles qu’on voit journellement sur le petit écran, à l’occasion des audiences et autres cérémonies publics sous l’égide du chef de l’Etat. On est donc en droit de s’interroger si la communication du président de la République ne refuse pas délibérément de solliciter ses images actuelles à cause peut-être d’une élégance physique très affectée par l’âge et l’état de santé. Outre son image, le label IBK est également beaucoup moins côté que jadis. On est en tout cas loin de cette période où le seul nom de l’actuel président de la République suffisait pour faire élire des candidats. Beaucoup d’élus en fin de mandat en sont d’ailleurs conscients et s’arrachent les cheveux de stratagèmes pour rempiler de leurs propres ailes.
Quand l’autorité politique se banalise



Avec la réputation et l’image d’homme à poigne qu’il a longtemps incarnées, IBK étonne tout naturellement lorsque c’est sous son règne que l’autorité de l’Etat montre les plus grands signaux de faiblesse. En plus de n’avoir rien pu changer à la tolérance permissive de l’incivisme dans le pays, le pouvoir s’est montré quatre années durant impuissant devant les revendications les plus fantaisistes du front social. En mal d’organisation et de répondant politique, les hautes autorités donnent l’air d’opter pour la résignation comme unique solution devant les pressions sociales. La série s’est déclenchée avec une certaine grève de l’Untm inédite pendant la 3è République et qui s’est conclue, au bout d’une brève résistance, par une augmentation indiciaire historique aux incidences financières à peine tenables. Les magistrats ont ensuite enchainé et remporté un bras-de-fer similaire autour de leurs revendications. La liste n’est pas exhaustive. La dernière en date remonte à la semaine dernière avec les promesses d’indemnisation faites aux anciens travailleurs de HUICOMA, suite aux menaces de femmes de Koulikoro de manifester publiquement à poils si les doléances de leurs époux n’étaient pas prises en compte. Pauvre ministre des finances que celui d’un pays où l’Etat n’a que le recul comme moyen de résister.

La CMA crache toujours sur l’équipe gouvernementale

Le remaniement ministériel tant annoncé disparait du registre des préoccupations et attentes à mesure que Koulouba tarde à confirmer les rumeurs qui embrasent périodiquement la capitale quant à l’imminence d’un changement d’équipe. Ce qui ne signifie guère que le projet n’existait pas dans les plans où qu’il est complètement relégué aux calendes. De source digne foi, l’élan du président de la République a dû être freiné par la réticence de la CMA à formaliser sa présence au Gouvernement. C’est dire que les présences qu’on a souvent attribuées à ce mouvement autonomiste n’ont jamais découlé de ses propositions officielles. C’est pourquoi pour la dernière ligne droite vers la fin de mandat, les hautes autorités maliennes font des pieds et des mains pour coller avec l’accord pour la paix qui en fait une exigence. Quant à la CMA elle continue de se faire désirer parce qu’elle craint, dit-on, de jeter son dévolu sur des personnalités susceptibles d’échapper à son contrôle. Alors question : le remaniement va-t-il traîner aussi longtemps que Kidal y demeure réticent ?

La grève qui tue !

Disons-le tout de suite : il s’agit de la grève déclenchée par les éleveurs, qui a plongé les consommateurs maliens de viande dans une carence indescriptible. Il faut dire aussi que le manque de viande n’était pas la seule conséquence du mouvement de grève. Certes les aviculteurs s’en sont tirés à bon compte – car la chair blanche a valablement substitué la chair rouge -, mais cela n’a pu empêcher que certaines pratiques frauduleuses prospèrent. Les abattages clandestins avaient pignon sur rue, en dépit de la vigilance de brigadiers déployés par les syndicalistes. C’est dire que les inconditionnels de viande se sont allègrement gavés de produits illicites et de qualité sanitaire très approximative sans le savoir. Nombre de trafiquants de viande suspecte ont d’ailleurs connu une détention éphémère à la police avant d’être libérés. Aucune indication quant au la quantité de mauvaise viande ventilée et aux proportions de dégâts causés par la grève mortelle des éleveurs.

Le RPM, Koulouba y croit de moins en moins

Pour ses objectifs électoraux de 2018, il semble de plus en plus évident que la présidence de la République ne compte pas beaucoup sur le parti majoritaire. En plus d’avoir dit à qui veut l’entendre qu’il ne doit pas son élection à son propre parti, IBK le dit aussi à qui veut l’entendre qu’il ne mise pas non plus sur les Tisserands pour se faire réélire. À en croire nos sources, il l’a même confié à des proches collaborateurs en leur expliquant par la même occasion que le RPM lui inspire davantage moins de confiance avec les querelles de clochers qui le déchirent.

L’ancien président du parti fait allusion notamment à la guerre sans concession que se livrent les clans du Pm Abdoulaye Idrissa Maiga et de Bocari Treta. Chaque démarche entreprise par le parti est démontée et annihilée par un camp s’il estime qu’il est peut favoriser le camp adverse, a déploré IBK, en se confiant à ses interlocuteurs

Bakary Togola, le grand absent de Kayes

Figure très affichée du RPM, le patron de l’APCAM n’était pas du voyage présidentiel à Kayes. Il se trouve selon nos sources que c’est malgré lui M. Togola s’est rendu à l’évidence et a choisi si de décliner l’invitation. Des sources proches du monde rural indiquent qu’il était forfait pour raison de santé. Un départ à l’extérieur pour se soigner est même évoqué. L’absence de Bakary Togola à la journée internationale de la femme rurale est un coup dur sachant son implication dans ledit milieu, qui lui a même valu une réélection en 2015.

La Rédaction
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