Le parti ADÉMA PASJ est à un tournant décisif de son existence en tant que première force politique du pays en vue des élections présidentielles de 2018. En effet, comme les années précédentes c’est une série de trois équations à plusieurs inconnues qu’il va falloir résoudre pour que les abeilles puissent sauver leur parti qui était considéré comme le deuxième parti le mieux structuré après l’ANC.
La première équation à résoudre est de se trouver un candidat. S’agira-t-il d’un candidat qui sortirait de ses propres rangs ?
La deuxième équation à résoudre est de soutenir la réélection du président IBK, candidat de la CMP (Convention de la Majorité Présidentielle). Dans ce cas de figure comment le bureau du CE ADÉMA va s’y prendre pour convaincre les militants de la base qui sont déjà acquis à une candidature interne et qui ne veulent pas cheminer avec ceux du RPM?
Au cas où le parti aura son candidat à l’interne, la troisième et dernière équation à résoudre est comment le bureau du CE ADÉMA parviendra-t-il à se défaire du président IBK avec qui il a, semble-t-il, signé une sorte de pacte dont les contours restent flous nonobstant les propos du président du CE ADÉMA, le professeur Tiémoko Sangaré, qui nous a informé que le soutien de l’ADÉMA PASJ à IBK tourne autour de deux points essentiels que sont la stabilité du pays et les valeurs qu’ils ont en partage. En effet, le RPM et l’ADÉMA PASJ sont tous deux membres de l’International socialiste.
Eh oui deux partis appartenant à l’internationale socialiste certes, mais si ce parti comme en 2007 ne parviendra pas à faire présenter un candidat en 2018, il se verra perdre beaucoup de ses cadres.