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La communauté internationale autour du berceau du G5 Sahel (PAPIER D’ANGLE)
Publié le mercredi 25 octobre 2017  |  AFP
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`inauguration du PC opérationnel du g5 sahel par le Président IBK à Sevaré
Cérémonie d`inauguration du PC opérationnel du g5 sahel par le Président IBK à Sevaré a eu lieu le samedi 9 Septembre 2017.
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Sévaré (Mali) - Face à la déferlante d'attaques jihadistes aux frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la force conjointe du G5 Sahel, encore naissante, aura besoin de toute l'aide possible pour accomplir sa mission, selon les diplomates et les responsables militaires.

Les bâtiments jaune et rose du poste de commandement de la force conjointe, à Sévaré, dans le centre du Mali, opérationnel depuis peu, abritent désormais des officiers de liaison des cinq pays (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad), parmi les plus pauvres du monde.

"Cette force conjointe est une force naissante", a expliqué son commandant, le général malien Didier Dacko, devant les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'ONU en visite à Sévaré, étape cruciale d'une tournée au Mali, en Mauritanie et au Burkina Faso la semaine dernière. "Elle a besoin de soutien pour grandir".

La force conjointe sera organisée en trois "fuseaux", ouest, est et centre, avec respectivement un poste de commandement en Mauritanie, au Tchad et au
Niger, dont seul le dernier est actuellement en service. Elle doit atteindre
d'ici mars 2018 sa pleine capacité de 5.000 hommes, répartis en sept
bataillons: deux maliens, deux nigériens et un de chacun des trois autres pays.
Dans un premier temps, son activité se concentrera sur les confins du Mali,
du Burkina Faso et du Niger, où les jihadistes se sont implantés à la faveur
des carences des Etats et des tensions intercommunautaires, notamment entre
éleveurs et agriculteurs.
Plusieurs opérations sont déjà planifiées pour les prochains mois, la
première à partir de la fin octobre, selon des documents consultés par l'AFP.
L'objectif initial est "de reconquérir ces zones frontalières, avec les
populations" pour desserrer l'emprise que les jihadistes exercent sur elles, a
indiqué le général Dacko. "La force conjointe n'est pas la solution aux
problèmes du G5 Sahel, mais une partie de la solution", a-t-il prévenu.

- Evacuation médicale et drones -

Lors de la visite du Conseil de sécurité, les représentants des missions
militaires étrangères au Mali ont insisté sur l'intérêt de ce "nouvel outil
très efficace", pour tenir durablement le terrain dans les zones frontalières
et sa complémentarité avec la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) et
l'opération française Barkhane, qui traque les jihadistes à travers le Sahel.
Mais ils ont mis en garde contre un échec qui risquerait de casser cette
dynamique dans la phase de déploiement initial où le dispositif est
particulièrement vulnérable.
Face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du
Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences jihadistes, le
G5 a réactivé en février à Bamako ce projet de force conjointe, lancé en
novembre 2015.
Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron appuie personnellement cette
initiative, que son pays a inscrite en tête des priorités de sa présidence du
Conseil de sécurité pour le mois d'octobre.
Une réunion ministérielle sur le soutien à la force du G5 Sahel est prévue
le 30 octobre à l'ONU, ainsi qu'une conférence des donateurs le 16 décembre à
Bruxelles.
Dans un rapport remis le 16 octobre au Conseil, le secrétaire général de
l'ONU, Antonio Guterres, recommande une aide internationale accrue à cette
force, dont le financement n'est couvert qu'à hauteur de 108 millions d'euros,
pour lui permettre notamment de se doter d'une compagnie mécanisée légère par
bataillon, et de capacités d'observation, y compris de drones.
Le secrétaire général de l'ONU propose quatre options pour soutenir la
force du G5, allant de la création d'un bureau de soutien dédié de l'ONU, sous
mandat du Conseil de sécurité, pour la plus ambitieuse, à un simple appui
logistique de la Minusma.
Le G5 a estimé le coût de fonctionnement de la force à 423 millions d'euros
pour sa première année, mais lors de la visite du Conseil de sécurité,
certains pays se sont montrés ouverts à une révision à la baisse de cette
évaluation.
sst/jhd
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