Autant que les fleurs attirent les abeilles, les campagnes électorales, surtout présidentielles ont aussi cette force irrésistible d’enfanter des opportunistes de tous poils sous la forme de groupes de soutien.
Il ne viendra pas à l’esprit d’aucun candidat de récuser ces activistes (chaque voix compte) mais un politicien avisé les gère avec circonspection. Tout indique que leur moisson sera belle au cours des 10 mois qui nous séparent de la présidentielle. La conjoncture leur est particulièrement favorable. Le mandat du président IBK est largement en deçà des promesses du candidat IBK, car le débat n’est pas d’attendre de lui des miracles mais de rappeler ses engagements gravés sur toutes sortes de supports.
Les « souteneurs » ont très vite compris l’exercice compliqué proposé au RPM et à la majorité présidentielle de défendre et illustrer les acquis du mandat ainsi que leur embarras palpable. Ils s’engouffrent donc dans la brèche. Et cela donne des pitreries comme la « nuit du bilan » récemment abrité par le Radisson. On ose simplement espérer que les convives ont mangé à leur faim, parce que nous sommes dans une affaire de ventre que de conviction.
A voir la liste des sponsors, les promoteurs doivent se pourlécher les babines. Bon appétit !
Encore plus risible, ce groupe qui veut recueillir 3 millions de signatures, donc autant de voix, pour le candidat IBK. Rien moins que la moitié du corps électoral ! Excusez du peu et bravo les petits gars !
On leur souhaite d’avoir un peu plus de Baraka que leurs frères siamois qui ont lancé une pétition d’un million de signatures pour la candidature de Dioncounda à l’élection présidentielle de 2018.
Personne ne connait la suite puisque le comité d’initiative est devenu aphone, mais on devine le flop de leur démarche saugrenue.
On en verra de toutes les couleurs dans les semaines à venir dans cette foire d’empoigne où des petits malins sont engagés dans la chasse aux trésors coté pouvoir, en attendant de se mettre au service de ses opposants si le vent devait tourner. André Gide a raison : « La promesse de la chenille n’engage pas le papillon. »