Aucun motif officiel n'est donné dans cet avis d'expulsion, mais cela faisait plusieurs jours que ce professeur du primaire était au centre d'une polémique qui a enflammé les réseaux sociaux.
Au cœur de l'affaire, un devoir d'histoire-géographie dans lequel était utilisé le mot « Azawad », présenté comme un territoire regroupant plusieurs régions du nord du Mali. Or, ce terme cristallise de fortes tensions dans le pays, puisque c'est celui utilisé par les indépendantistes, les ex-rebelles du Nord et les populations qui les soutiennent, pour désigner le septentrion malien. Voir l'Azawad présenté comme entité géographique, par un enseignant français qui plus est, a donc choqué de nombreux Maliens.
Les excuses de l'ambassade
Pour désamorcer la polémique, l'ambassade de France a présenté ses excuses dans un communiqué le 18 octobre, en rappelant que Paris a « toujours défendu et continuera de défendre le respect de l'intégrité territoriale du Mali ».
L'ambassade disait notamment « regretter les inexactitudes et les raccourcis que pouvait contenir ce devoir, sur un sujet qui fait actuellement débat au Mali ». Toutefois, soulignait-elle, « il n'y avait aucune intention malveillante de la part du professeur qui n’avait pas mesuré la portée politique du terme Azawad ».
L'enseignant, précisait-elle encore, a été rappelé à ses obligations et est attendu à Paris pour des explications devant sa tutelle.
Malgré ces mesures, Bamako a voulu donner un signe fort en prononçant l'expulsion.