Après avoir remis au président de la république son rapport annuel 2015. Le vérificateur Général, Amadou Ousmane Touré, était il y a quelques jours face aux journalistes pour une conférence de presse dans les locaux de sa structure. Objectif : présenter aux hommes de média son rapport annuel 2015, comme il est de coutume depuis maintenant plusieurs années. Et le moins qu’on puisse c’est que -mauvaise gestion-et fraude – continue de battre tous les records dans notre pays. Les voleurs à col blanc continuent toujours de piller la pauvre République. En effet, il en ressort du rapport un manque à gagner d’environ 70,10 milliards de Fcfa pour les caisses du trésor public, sur les 16 missions de vérifications financières et de conformité effectuées en 2015 par le bureau du vérificateur Général. Ce montant est répartit comme suit : La somme de 32,67 milliards de Fcfa détectée comme fraude et 37, 43 milliards dilapidée à cause de la mauvaise gestion. Dans quel pays sommes-nous ? Si nous prenons par exemple le Bureau des Produits Pétroliers de la Direction générale des douanes. Là-bas, les irrégularités financières s’élèvent au total à 56.116.716.565 de FCFA. Le vérificateur Général a décelé à titre de fraude la somme de 28.644.852.032 de FCFA. Ils ont aussi fait perdre à l’Etat la somme de 27.471.864.533 de FCFA à cause de la mauvaise gestion. A titre illustratif, le chef du Bureau des produits pétroliers (BPP) d’alors a par exemple, selon le rapport, géré sans suite contentieuse des chargements d’hydrocarbures ayant fait l’objet de déclarations frauduleuses. Il s’agit de glissements tarifaires, déficits injustifiés sur les quantités primitivement déclarées et de chargements auxquels aucun régime douanier n’a été assigné. Cela au mépris de la réglementation. Ce qui a donc occasionné des pertes de recettes d’un montant total de 5,07 milliards de FCFA. Ce n’est pas tout. Dans le cadre toujours des importations des hydrocarbures, des opérateurs pétroliers ont aussi procédé à des dissimulations frauduleuses d’importations. Il s’agit de chargements exportés du sénégal sur le Mali non ou partiellement enregistrés à BIVAC-Dakar et à Diboly ou couverts par des stickers-BIVAC mais non présentés au BPP. Ces expéditions non déclarées ont occasionné de droits et taxes compromis de 22,70 milliards de FCFA, indique le rapport. Les incriminations sont nombreuses au sujet de la gestion du Bureau des produits pétroliers de la Direction générale des douanes. Le Directeur Général des douanes de l’époque n’est pas en reste. Signalons que le présent rapport annuel 2015 du BVG sur les structures vérifiées ne concerne que les exercices 2012,2013, 2014.
A.N’djim