S. et S. T. sont des épouses de retraités et habitent Korofina. Leurs époux, comme de coutume, après avoir touché leurs pensions leur donnent l’argent pour qu’elles fassent provision de denrées de première nécessité en l’occurrence le riz et le mil pour le mois.
Le 12 octobre, en cours de route, les deux femmes rencontrent deux jeunes hommes âgés d’une trentaine d’années qui leur annoncent la fin de leur pauvreté. Aux termes de la discussion, elles accordent leur confiance aux jeunes gens. La condition pour “faire fructifier” leur argent ? Elles doivent elles-mêmes mettre les sous dans des enveloppes que les jeunes leur ont remises et de les gardes entre leurs pagnes et leurs ventres.
S. et S. T. affirment avoir mis leur argent dans l’enveloppe et avoir vu le geste des individus mal intentionnés. Pis les escrocs intiment l’ordre aux “vieilles” de tendre leurs bras jusqu’à leur destination pour que leurs mains ne puissent pas toucher à leurs portefeuilles.
Après deux heures de marche, arrivées au marché de Médine, elles se rendent compte de la supercherie : leurs portefeuilles et les enveloppes ne contiennent que du papier. Moralité : “Il ne faut jamais lâcher la proie pour l’ombre”. Un enseignement à méditer par les naïfs et autres gens cupides.