NOUAKCHOTT - Le groupe des "5+5", formé de dix pays du Maghreb et de l’Union européenne (UE) bordant la Méditerranée, a décidé mardi à Nouakchott de s’ouvrir aux hommes d’affaires, aux jeunes et aux organisations de la société civile.
Un "comité des affaires, un forum de la jeunesse et un autre de la société civile, en plus des parlementaires", se réunira en avril 2014 au Portugal, indique un communiqué publié à l’issue d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères des dix pays.
Le groupe des 5+5 comprend cinq pays européens et cinq pays africains qui sont l’Espagne, le Portugal, la France, l’Italie, Malte, le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Algérie et la Mauritanie.
"Nous avons su donner un élan nouveau à notre ensemble" et "associer tout le monde à l’oeuvre commune", s’est réjoui le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Hamady Ould Hamady.
Les ministres ont par ailleurs souligné l’importance pour les Maliens dont le pays est en guerre, de "s’approprier leur destin national" et pour la communauté internationale de contribuer à la solution de la crise.
Ils ont tous salué l’intervention de la France pour chasser les jihadistes qui ont occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012 et aider ce pays à recouvrer son intégrité territoriale.
"L’action n’est pas terminée, loin s’en faut, mais les choses ont évolué dans le bon sens, permettant d’empêcher (...) la victoire du terrorisme contre un Etat, parce que le Mali avait quasiment cessé d’exister", a affirmé Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française qui a participé à la rencontre.
Selon lui, "les causes des difficultés se trouvent toujours dans la pauvreté, de populations méprisées, dans les inégalités, et il faut y remédier". "Les 5+5 peuvent "y contribuer", a-t-il affirmé.