À une année de son terme, le Projet de Gestion des Ressources Naturelles et Changements Climatiques (PGRNCC) est en train d'atteindre ses objectifs. Dans les sept communes bénéficiaires de Nara ; le projet a réalisé plus de 130 mille hectares de périmètres pastoraux, des milliers de kilomètres de pistes de transhumance pour les bétails, l'aménagement ou la réhabilitation des forages et des formations aux producteurs agricoles sur des nouvelles technologies et pratiques simples d'adaptation aux changements climatiques.
Depuis quelques années, le cercle de Nara subit de façon sinistre les conséquences néfastes des changements climatiques tels que : la recrudescence de la sécheresse, l'ensablement, l'assèchement des cours d'eau, la dégradation des superficies cultivables, la perte de la biodiversité, etc.
Pour inverser cette tendance, le cercle a bénéficié du Projet de Gestion des Ressources Naturelles et Changements Climatiques (PGRNCC). À cet effet, les agents du secteur agricole de Nara ont formé, pendant des mois, les producteurs agricoles bénéficiaires de la zone cible aux nouvelles technologies et pratiques simples d'adaptation aux changements climatiques. Les technologies développées sont au nombre de six : la technologie de Zaï, le cordon pierreux, la demi-lune, la régénération naturelle assistée et enfin le labour en bion. En plus, chaque paysan sélectionné a bénéficié des équipements adéquats pour bien appliquer ces nouvelles technologies.
''La quantité de pluie qui tombe dans le cercle est trop faible pour réaliser une excellente campagne agricole. Par conséquent, il faut rentabiliser toute quantité d'eau reçue d'où la formation des producteurs sur ces nouvelles technologies et pratiques simples d'adaptation aux changements climatiques'', indique Daouda TRAORÉ, le chef du secteur agricole de Nara.
Puis, pour la mise en œuvre de la sous composante 2 du PGRNCC ''Gestion des Forêts et des Zones de Pâturage.'', le service local de production et des industries animales a réalisé : des périmètres pastoraux (20.100 Ha à Guiré, 11.080 Ha à Koronga, 22.890 Ha à Ouagadou, 24.580 Ha à Dili, 25.350 Ha à Niamana, 10.250 Ha à Fallou, 16.850 Ha à Dabo), l'aménagement et ou la réhabilitation des forages à faible débit, des pistes de transhumance dans les 7 communes cibles, la formation et la dotation en bœufs et équipements de 20 producteurs en technique de reforestation.
Cependant, pour cette année, le chef du service local de production et des industries animales dit être particulièrement inquiet. Pour cause, la mauvaise pluviométrie en Mauritanie à provoquer une arrivée massive des éleveurs de ce pays à Nara. ''Ce fait n'est pas sans conflit entre eux et ceux du Mali. Aussi, pour l'alimentation de leurs troupeaux de bétail, les éleveurs mauritaniens abattent les arbres frais n'importe comment. Un comportement dont s'érige quotidiennement notre service'', s'inquiète Ousmane DJIRÉ, le chef du service local de production et des industries animales.
Rappelons qu'en 2014, le Mali a bénéficié du Projet de Gestion des Ressources Naturelles et des Changements Climatiques (PGRNCC) pour une durée de cinq ans. Son objectif est d'amplifier l'adoption des pratiques de gestion durable des terres et de l'eau dans les zones cibles au Mali : Banamba, Nara et Nioro. Et, répond ainsi à l'un des objectifs majeurs de la grande muraille verte.
Avec un coût global de 21.425.926 dollars des États-Unis, le PGRNCC est financé par la Banque Mondiale, le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), le Fonds pour les Pays Moins Avancés (FPMA) et le Gouvernement du Mali. Il est coordonné par l'Agence pour l'Environnement et le Développement Durable (AEDD) et mis en œuvre par les ONG locales et les services techniques de l'administration publique en appui.
En fin, dans le cercle de Nara, région de Koulikoro, sept communes sur onze ont bénéficié du PGRNCC : Dabo, Dili, Fallou, Guiré, Koronga, Niamana et Ouagadou.