En lançant une opération dite spéciale des données biométriques des jeunes de 18 à 22 ans pour tout le mois de novembre 2017, sur l’ensemble du territoire national, dans les ambassades et consulats, les autorités maliennes font gage d’élections libres, transparentes, celles régionales, partielles (dans les cercles) de décembre 2017 et des présidentielles et législatives de 2018.
Le 17 décembre prochain, les Maliens iront aux urnes pour les élections couplées des Régionales, locales et communales partielles. A moins, sauf en cas d’une situation de force majeure pouvant chambouler le calendrier.
Le Collège électoral étant convoqué dans cette perspective, les acteurs politiques (Majorité et Opposition toutes confondues) s’activent pour rallier à leurs causes le maximum des suffrages qui seront valablement exprimés et racler la mise.
Ainsi, depuis quelques temps, la rue s’emballe de la part de certains acteurs du camp adverse au pouvoir actuel. En même temps qu’ils dénoncent le moment choisi et la situation sécuritaire pour la tenue desdites élections, ils réclament «l’utilisation de la Biométrie pour garantir la transparence des élections».
Bien évidemment consciente, l’opposition sait que la Résolution, en amont, de ces questions liées à la sécurité et au retour des milliers de Maliens réfugiés dans les pays voisins, n’est qu’une utopie. Et s’en sert, donc, pour mettre la pression sur le Gouvernement. Il est souhaitable, certes, que tous les Maliens expriment leurs votes. Mais, il faut des autorités légitimement élus pour diriger.
Quant à la question liée à la révision des listes électorales, le Gouvernement est à pied d’œuvre pour que le recensement des électeurs en âge de voter soit effectif et en norme. Déjà, une «Opération Spéciale de Collecte des données biométriques des jeunes de 18 à 22 ans » a été lancée« sur toute l’étendue du territoire national ainsi que dans nos Ambassades et Consulats ». Cela, durant la période du 1er au 30 novembre 2017.
Cette opération est une réponse apportée par l’Exécutif malien à ceux qui émettent des doutes et des critiques quant à la volonté du Gouvernement de réviser les listes électorales et d’utiliser la Biométrie pour garantir la transparence de tous les scrutins en vue.
Du reste, il faut reconnaître et se féliciter objectivement de cette volonté politique des autorités maliennes de moderniser les élections, malgré que les conditions financières qui ne s’y prêtent que très difficilement.
Cyril ADOHOUN