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Indemnités des membres du CSA: le gouvernement s’engage à payer les arriérés
Publié le vendredi 27 octobre 2017  |  Info Matin
19è
© aBamako.com par A S
19è session du Comité de Suivi de l’Accord
amako, le 12 juillet r 2017. Des travaux de la 15ème réunion du Comité de Suivi de l`Accord d`Alger ont débuté à Bamako
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Les rideaux sont tombés, avant-hier mardi, à l’ex-CRES de Badalabougou, sur les travaux de la 21e session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali ; en présence des représentants de toutes les parties. À l’issue de cette rencontre, il ressort des différentes déclarations des acteurs que tous les obstacles ont été levés pour la mise en œuvre accélérée de l’Accord. De même, face au faux-bond des partenaires, le gouvernement s’est engagé à payer les arriérés d’indemnités pour les mois août et septembre des membres du Comité de suivi de l’Accord (CSA) ainsi que les commissions techniques, dont le coût est estimé à 37 millions de FCFA par mois.

Malgré certaines incertitudes qui planaient au début des travaux, la 21e session du Comité de suivi de l’Accord s’est finalement tenue, ce mardi 24 octobre, à l’ex-Cres de Badalabougou.
À la veille, lundi, des responsables de mouvements armés s’étaient retirés pour protester contre le non-paiement de leurs indemnités depuis près de trois mois.
On se rappelle, les 21 octobre 2017, en marge de la visite du Conseil de sécurité de l’ONU au Mali, la Coordination des mouvements de l’entente (CME) qui regroupe six mouvements armés avait dénoncé sa mise à l’écart non seulement de la rencontre avec les diplomates Onusiens au Mali, mais aussi du processus de mise en œuvre de l’accord.

À l’issue de la réunion du mardi, le président du CSA, Ahmed BOUTACHE, a déclaré que l’exercice a été très positif en ce sens que le gouvernement a fait des efforts colossaux pour assurer le paiement des indemnités des membres du CSA, notamment en ce qui concerne les représentants des mouvements signataires de l’Accord de paix.

Sur les autres questions évoquées, notamment les volets défense et sécurité et politico-institutionnelle sur lesquels planent certains malentendus, le président du CSA s’est réjoui de la claire volonté des parties qui ont décidé de se retrouver, très rapidement, afin de rapprocher les positions et de faire en sorte que des solutions consensuelles puissent être trouvées en ce qui concerne le calendrier électoral, l’opérationnalisation des autorités intérimaires et du MOC au Nord.

Au nom du gouvernement, le ministre de la Défense et des anciens Combattants, Tiéna Coulibaly, s’est réjoui de cet accord de principe obtenu autour de toutes ces questions lors de cette réunion. Notamment en ce qui concerne le retour de l’Administration dans le Nord sur lequel les mouvements armés avaient exprimé certaines inquiétudes relatives à la loi sur la libre administration des collectivités.

À ce propos, le ministre Tiéna Coulibaly a indiqué que le gouvernement reste disponible pour discuter de toutes les questions qui font l’objet de blocage. De même, il a annoncé qu’une rencontre des parties maliennes autour du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa MAIGA, est prévue dans les jours à venir pour une critique sans concession de la mise en œuvre de l’Accord. Le but étant de trouver une solution consensuelle à tous ces problèmes, a-t-il soutenu. Faisant le point des avancées de l’Accord pour la paix, il a précisé que tous les documents techniques du DDR sont aujourd’hui finalisés et attendent d’être validés par le département de la Défense et le Conseil national de la réforme du secteur de la sécurité.

Concernant des arriérés d’indemnités, une source gouvernementale jointe par nos soins au téléphone, hier dans la matinée, a confirmé que le paiement des arriérés pour les mois d’août et septembre est déjà effectif. De même, les dispositions sont prises pour le paiement dès la fin du mois des indemnités d’octobre.

Ce qui confirme l’engagement du gouvernement à prendre en charge la question qui été, ces derniers temps, à l’origine des mouvements d’humeurs à Badalabougou. Notamment, chez les représentants des groupes signataires qui siègent au sein du CSA et des commissions techniques qui n’ont pas été payés, depuis le mois d’août dernier.

Pour ce faire, le gouvernement a encore mis la main à la poche en déboursant, selon nos sources, un montant de 120 millions de FCFA pour le paiement d’une partie des indemnités.
Rappelons que le paiement de l’intégralité des indemnités mensuelles de l’ensemble des participants s’élève à plus de 37 millions par mois.

On se souvient que lors de la 18e session du CSA tenue au mois de juin dernier, l’Union européenne, par la voix de sa Haute représentante pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Frederica MOGHERINI, en visite au Mali, avait promis de doter le budget du CSA d’un montant de plus de 327 millions de FCFA, soit 500. 000 euros.
Une dotation conditionnée par de réels progrès à faire dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord. Selon nos informations, ce montant n’a toujours pas été décaissé, augmentant un peu plus le problème de budget auquel le CSA est confronté depuis quelque temps.
Par rapport au respect du principe de l’inclusivité prôné par l’Accord, le président du groupe de l’entente du 25 janvier 2017, Mohamed Ousmane Ag MOHAMED OUSMANE, nous a indiqué hier au téléphone que la CMA et la Plateforme se sont engagées à intégrer pleinement tous les mouvements exclus du processus.

À ce sujet, le Président du CSA, le diplomate algérien Ahmed BOUTACHE a réitéré sa menace d’user de l’article 58 de l’Accord qui lui donne les pleins pouvoirs de faire participer aux réunions du Comité de suivi d’autres acteurs en cas de besoin.

Cependant, les mouvements exclus, notamment ceux de la Coordination de l’Entente, ne montrent pas beaucoup d’optimisme quant au respect de cet engagement. D’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’on promet de les réintégrer pleinement en vertu du principe de l’inclusivité prôné par l’Accord.

Par ailleurs, concernant les lois récemment adoptées par le gouvernement telles que celle relative aux collectivités territoriales, décriées par les mouvements armés, la convocation du collège électoral pour le 17 décembre prochain, les amendements constitutionnels, le CSA a déploré le manque de concertation entre les acteurs du processus de paix.

C’est ainsi qu’une réunion a été convoquée pour, hier mercredi 25 octobre, pour aplanir toutes les divergences y compris celle concernant les statuts des membres du CSA afin parvenir à un consensus avant le prochain CSA prévu au mois de novembre.

Les participants ont également insisté sur la nécessité de mettre en place dans les meilleurs délais les MOC de Kidal et Tombouctou et d’opérationnaliser l’autorité intérimaire de Kidal.
Étaient inscrits à l’ordre du jour initial de cette 21e session le chronogramme actualisé de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ; la réforme du secteur de sécurité la (critères d’intégration, les quotas, le cantonnement et le DDR) ; l’opérationnalisation des MOC de Kidal, de Tombouctou et de Ménaka ; l’opérationnalisation des autorités intérimaires de Kidal ; la révision constitutionnelle ainsi que la présentation du rapport du sous-comité chargé des questions politiques et institutionnelles.

Par Abdoulaye OUATTARA
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