A la suite de sa disparition en janvier 2016, l’Affaire du journaliste Birama Touré du journal ‘’Le Sphinx’’ qui, même, prise très au sérieux par les autorités du pays, est devenue pour certains, un exercice favori de nuisance et de discrédit, basé sur des suppositions. Chose qui, dans un Etat de droit, doit interpeller les intelligences les plus justes.
L’on se rappelle des premières heures de la disparition du journaliste Birama Touré en janvier 2016. C’était comme hier : C’est toute la presse du pays qui s’est levée pour demander aux premiers responsables maliens à aider à retrouver leur confrère qui venait de quitter son journal.
Les jours qui ont suivi, les associations de presse et les premiers responsables des médias maliens ont été reçus par qui de droit et rassurés à travers l’ouverture d’une enquête judiciaire à ce sujet.
Quant à ce qui pourrait justifier sa mystérieuse disparition, ses proches collaborateurs qui veulent de ses nouvelles, n’avaient en tout cas écarté aucune hypothèse.
Néanmoins, il leur a semblé étonnant qu’un journaliste dont l’œuvre s’est toujours résumée aux reportages se soit éclipsé de la sorte.
Où est-il donc rentré ?
Si simultanément aux enquêtes ouvertes, plusieurs sources ont tenté de blâmer l’Etat, il s’est avéré de ce côté que rien n’a été épargné en termes de voies et moyens pouvant permettre à retrouver le journaliste malien dont rien ne peut expliquer la disparition.
Interrogé par ses confrères, le Directeur du Sphinx Adama Dramé n’avait exclu «aucune hypothèse. Nous sommes un journal qui dérange, mais je veux préciser qu’à ce stade, rien n’indique qu’il y a un lien avec le métier, nous n’en savons rien », avait-il ajouté.
A pied d’œuvre, Dramane Aliou Koné, le Président de la Maison de la Presse a dit avoir approché les différentes autorités du pays pour la cause, citant le Premier ministre, le ministre de la Sécurité, le ministre de la Communication et les Services de renseignement, tous informés de la situation.
Sur le dossier qui n’en finit pas d’alimenter les rumeurs les plus folles, c’est tout l’appareil de l’Etat malien qui est mobilisé. Mais que malgré les efforts, rien. Birama reste introuvable.
Dans certains milieux sévères à l’égard du pouvoir en place, l’on claque le doigt accusateur, « sans moindre preuve », regrette-t-on du côté des autorités qui se disent être au four et au moulin pour retrouver le journaliste.
Aujourd’hui encore, ils reviennent à la charge. Et si l’on s’en aperçoit du mode opératoire, tout laisse croire que ceux qui profitent de cette disparition, se l’en servent pour atteindre leurs objectifs.
Alors que du côté de la justice, peu d’informations circulent, et rien n’indique le sort définitif du premier concerné.
Quoiqu’il en soit à ce stade, personne n’a intérêt à jeter l’anathème sur telle ou telle responsabilité tant que les preuves de l’assassinat ou de vie du journaliste sont absentes.
En se précipitant aussi pour faussement détourner les esprits vers des hypothèses affolantes, l’on s’auto flagelle. Car, la vérité sur Birama éclatera un jour.
C’est pourquoi, il est d’ores er déjà souhaitable que la raison prime sur les intérêts et les subjectivités. Sinon, ce ne serait bénéfique ni pour ses confrères, sa famille, ni ses collaborateurs, encore moins sa famille.