La première dame Keita Aminata Maiga épouse du chef d’Etat a co-présidée avec la princesse héritière du royaume nordique, Altesse Royale Mary une session de plaidoyer de haut niveau à l’hôtel Radisson sur le thème « Santé de la reproduction et mariage précoce : une dynamique pour l’autonomisation de la femme ». C’était le mercredi 25 octobre 2017, en présence du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Pr. Samba Sow ; du ministre de la Reforme d’Etat et des Droits de l’homme, Me Kassim Tapo non moins représentant du ministre de la Justice et garde des sceaux ; du ministre de l’Artisanat et du tourisme, Nina Walet ; du ministre de la Coopération du Danemark ainsi que de plusieurs personnalités.
Le thème du mariage d’enfant et de la santé de la production est un sujet d’actualitétrèspréoccupant. En effet, le mariage des enfants engendre des conséquences multidimensionnelles au niveau sanitaire, éducatif et de l’emploi. Selon le rapport sur l’étatde la population mondiale 2017, à par la santéet les droits en matière de la reproduction, nous sommes dans une époquemarquée par les inégalités. Selon ledit rapport, dans les pays en développement, les femmes vivant dans les 20% des menages les plus pauvres sont généralement celles dont les besoins en matière de planification familiale sont les moins satisfaits. Ainsi, l’accèsuniversel aux soins de santé reproductive peut aider les femmes à surmonter les inégalités d’éducation et de revenus, de réaliser leurs droits et leurs ambitions et de bénéficier de la prospéritépartagée pour tous.
Dans notre pays, le phénomène est à la fois courant et banal puisque 55% des filles sont mariées avant 18 ans et deux filles sur trois de 19 ans sont déjà entrées en vie procréative, 20% des enfants sont mariées avant 15 ans. Hélas, notre pays fait partie des 4 pays d’Afrique qui enregistrent le taux de prévalence le plus élevé de mariage précoce. Cette situation a des implications néfastes sur la santé et peut engendrer des fistules obstétricales, des décès maternels, des naissances prématurées, entre autres.
La représentanterésidente de l’UNFPA (Bonne volonté du fonds des nations unies pour la population) Mme Josiane Yaguibou, a tout d’abord appelé les autorités à l’action, à la relecture de certains textes législatifs, à la mobilisation de ressources publiques et privées. Selon elle, si cela se faisait, les filles pourront garder le chemin de l’école.
Dans son intervention, son Altesse royale Mary, princesse héritière du royaume de Danemark, s’est dite très heureuse d’être au Mali pour cette lutte. Elle s’est réjouie des engagements politiques dont les autorités maliennes ont pris face àce fléau. Elle a réitéré son engagement aux côtés du Mali dans cette lutte. Et de préciser que pour le moment, il n y a pas de solutions mais qu’ensemble nous pouvons en avoir.
Pour sa part, la première dame Mme Keïta Aminata Maïga a indiqué que le mariage précoce et les grossesses précoces enlèvent à la petite fille tout droit de poursuivre sa scolarité, de pouvoir s’affirmer et de jouir d’une quelconque autonomisation et contribuer au développement de son pays. A l’en croire, la maîtrise de la santé reproductive par les adolescentes et les adolescents permet non seulement de prendre en charge le planning familial, mais aussi de lutter contre les MST dont le VIH, les grossesses précoces, les mariages précoces, etc. Elle a rassuré l’engagement de son ONG ‘’AGIR’’ dans cette lutte.
Retenons que les différentes ministres présents ont pris des engagements. Au nom du gouvernement du Mali, les ministres de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, de la Santé et de l’Hygiène publique, de l’Economie et des Finances, des Droits de l’Homme et de la réforme de l’Etat, et de l’Artisanat, ont pris l’engagement de soutenir institutionnellement et financièrement les politiques de santé de la reproduction et de lutte contre le mariage précoce.Ce qui veut dire que l’espoir est permis.