Le Parlement tchadien a voté lundi, à une majorité quasi-absolue, une résolution réclamant le retrait progressif des soldats tchadiens déployés dans notre pays dans le cadre de la lutte globale contre le terrorisme. Par 167 voix pour et une contre, les députés tchadiens demandent au gouvernement de « préparer dans un délai raisonnable le retrait des forces armées tchadiennes en intervention au Mali » et « de prendre toutes les mesures pour garantir la sécurité au Tchad ».
Avant le vote des députés, le Premier ministre tchadien Dadnadji Djimrangar était revenu sur le bilan des pertes dans les rangs de l’armée tchadienne qui est déployée dans la Région de Kidal. « Pour cette noble mission, nous avons payé un lourd tribut. A la date d’aujourd’hui nous déplorons 36 morts et 74 blessés », a souligné le Premier ministre.
Et Dadnadji Djimrangar de poursuivre : « En trois mois de présence au Mali, cette guerre nous a coûté 57 milliards de Fcfa, entièrement financés par nos propres ressources, et si nous devons rester 12 mois elle nous coûtera 90 milliards. Pour cette intervention, nous avons déployé 2250 hommes, et 240 véhicules lourd et de ravitaillement ».
Dans un entretien dimanche avec des médias français (TV5, RFI, Le Monde), le président tchadien, Idriss Deby, avait annoncé que la « guerre face à face avec les jihadistes est terminée ». « L’armée tchadienne n’a pas de compétence réelle pour faire face à une nébuleuse. Les soldats tchadiens vont retourner au Tchad. Ils ont accompli leur mission », avait-il ajouté. « Nous avons déjà procédé au retrait du bataillon d’appui lourd qui a déjà quitté hier (Ndlr, samedi) Kidal pour rentrer au pays. Le reste des éléments vont progressivement rentrer au pays », avait ajouté le président, sans donner de date précise en donnant l’assurance quand même que si l’ONU en fait la demande, le Tchad mettra à sa disposition des soldats.