L’arrivée du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) il y a deux ans, dérange les gérants du Haut Conseil des Maliens de l’Etranger (HCME) drivés par Habib Sylla. C’est ce qui expliquerait la convocation du représentant du CSDM Gabon, M. Moussa Danioko, par la cellule de Recherches de la Gendarmerie de ce pays le 24 octobre dernier.
Tout est parti d’un article de presse signé par M. Moussa Danioko, représentant du CDSM qui a été publié par nos confrères d’Infos Sept de Bamako le 18 août dernier faisant état de pugilat à l’ambassade du Maki au Gabon. Ce qui irritera le président du HCME, M. Habib Sylla et compagnie, c’est semble-t-il la photo qui illustre l’article. Mécontent, le patron de cette organisation qui combat le CSDM de façon à peine voilée, porte plainte contre Moussa Danioko, auprès du tribunal de Libreville pour diffamations, dénonciations calomnieuses.
Hier lundi, Moussa Danioko que nous avons pu joindre, a répondu à la convocation des limiers de la Gendarmerie Gabonaise. « je reconnais avoir envoyé cet article aux confrères d’Infos Sept qui ont l’ont illustré par une photo que je n’ai pas connaissance. L’information que j’ai donnée est bien réelle. Le 18 août dernier, il y a eu pugilat à l’ambassade du Mali du fait que l’ambassadeur a changé le format du Laissez-Passer qui faisait l’objet de contrefaçon de la part de faussaires. L’objectif visé par l’ambassadeur voulait protéger ce document de voyage important. Il a aussi décidé de ramener la durée du Laissez-Passer de six mois à Un mois. Ce qui lui a valu d’être hué, des actes inciviques que j’ai dénoncé dans mon article. Je viens d’être entendu par la gendarmerie ». Pour notre interlocuteur, le président du HCME devrait saisir la justice malienne et non gabonaise. De toute les façons précise Moussa Danioko, il n y a aucune déformation, ni intox, ni diffamation, les faits sont réels », a-t-il martelé.
Comme on le voit, le climat entre le CSDM et le HCME via le département de tutelle, devient délétère. C’est e qui explique cette affaire au Gabon où le représentant du CSDM Moussa Danioko fait l’objet d’une plainte du président du HCME. Au regard de la situation qui prévaut, il est clair que le CSDM dérange beaucoup. «De nos jours, avec les derniers évènements sur la situation des maliens en Algérie, en Libye et en Arabie Saoudite où elle se bat tous les jours avec des partenaires déterminés AME et FISPA, tant le département que le HCME ont brillé par leur incompétence et surtout leur faux fuyant face à ce drame humain. Ce sont les dénonciations du CSDM et de ses partenaires qui ont contraint le gouvernement malien à réagir et surtout la saisine de la Commission des Droits de l’Homme de l’AN», martèle cet observateur de la situation.