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Mise en œuvre de la composante AGR du PGRNCC dans le cercle de Nara : 240 projets financés pour un coût global de plus de 897 millions FCFA sur 2 ans
Publié le mardi 31 octobre 2017  |  Le Tjikan
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Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante III du PGRNCC assurée par l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) 240 projets ont été financés pour un coût global de plus de 897 millions FCFA sur 2 ans, dans les communes du Cercle de Nara.
Cette composante a pour objectif de financer les Activités Génératrices de Revenus (AGR) en vue de permettre aux populations rurales d’avoir une autonomie financière et alimentaire variée, de réduire considérablement la pression d’exploitation des ressources naturelles renouvelables et de s’adapter aux effets des changements climatiques dans les zones de couverture du projet. Sept (7) communes du cercle de Nara ont bénéficié de la composante III de cet important projet dont l’exécution a été confiée par le PGRNCC aux ONG Stop Sahel et ID Sahel. La première intervient dans 4 communes Dilly, Ouagadou, Koronga et Guiré et la seconde dans trois (3) communes : Dabo, Falou et Niamana.



Daouda Traoré, chef d’antenne Stop Sahel, dira que son association, implantée à Nara depuis 1992, œuvre pour la protection de l’environnement et intervient dans les 11 communes du cercle. Et qu’au compte du Projet de Gestion des Ressources Naturelles et Changement Climatique (PGRNCC), elle intervient dans 4 communes (Dilly, Ouagadou, Koronga et Guiré) sur la composante AGR.

Selon lui, après 2 ans d’exécution du projet, 133 micro-projets dont 49 groupements (femme, homme et mixte) et 84 individuels (27 femmes et 57hommes) pour un montant global de 529 921 405 FCFA ont été financés dans les quatre communes. Un montant sur lequel, les groupements ont contribué à hauteur de 5% et les projets individuels à hauteur de 10%.

A en croire le chef d’antenne de l’ONG ‘’Stop Sahel’’, 46 projets ont été financés à Ouagadou dont 15 groupements et 31 individuels (12femmes 19 hommes), 32 projets à Koronga dont 8 groupements et 24 individuels (17 hommes 7 femmes), 26 projets à Dilly dont 13 groupements (9 féminins et 4 mixtes), 13 individuels (4 femmes et 9 hommes) 29 projets réalisés à Guiré dont 11 groupements et 18 individuels (4femmes et 14 hommes).

A ses dires, les différents types de projets AGR financés au cours des 2 ans dans les 4 communes sont entre autres : l’embouche ovine et bovine (107), l’artisanat (5), l’aviculture (4), la pisciculture(4), le maraichage (5), la production de henné (2), la production de plants (1), le fauchage d’herbes (4) et la transformation de produits agricoles(1). Des projets qui selon lui, s’inscrivent tous dans le cadre de la gestion des ressources naturelles et la lutte contre la pauvreté et le changement climatique dans cette zone sahélienne.

En perspective, le projet prévoit de débourser 280 000 000 FCFA en 2018 pour financer les AGR dans les 4 communes Ouagadou, Koronga et Dilly où intervient l’ONG Stop Sahel. Selon Daouda Traoré, après l’identification, les dossiers sont remis aux différents Comités d’Approbations des Projets (CAP) pour sélection.

Dans les trois autres communes couvertes par l’ONG ID Sahel à savoir, la commune de Dabo, Fallou et Niamana au total 107 projets ont été financés en 2 ans par le PGRNCC dont 56 projets en première phase et 51 en deuxième phase pour un montant global 367 483 375 FCFA répartis comme suit : Sur les 181 109 000 FCFA au compte de la phase I la contribution des bénéficiaires s’élève 11 371 705 et l’apport du PGRNCC a été de 169 737 295FCFA. Alors que pour la deuxième phase, sur les 212 632 600 FCFA, la contribution des bénéficiaires se chiffre à 14 886 520 FCFA et tandis que le projet celle du projet se chiffre à 197 746 080 FCFA.

Les investissements ont concerné 38 projets collectifs (8 hommes et 30 femmes) et 69 projets individuels (50 hommes et 19 femmes) dans le domaine de maraichage, de l’embouche ovine, de la fabrication d’outils agricoles, la pisciculture, l’arboriculture et de la poterie. Nara étant une zone d’élevage par excellence, la majeure partie de financement a été consacrée à l’embouche et le projet a permis la reconversion de 161 bûcherons (producteurs de charbon) dans l’activité d’embouche pour la protection et la sauvegarde de l’environnement.

Les bénéficiaires saluent les efforts des acteurs du programme

Dans la commune de Ouagadou, 2 sites d’embouches ont été visité dont un bénéficiaire individuel à Dembassala et un groupement féminin à Goumbo.

Modibo Keïta habitant de Dembassala, qui était berger s’est dit heureux d’être parmi les bénéficiaires du PGRNCC. Car selon lui, ce projet lui a permis de mener une activité stable qui lui permet de vivre décemment. A ses dires, il faisait le travail de berger de Nara à Tiogaly mais maintenant il fait l’embouche à domicile. Il a démarré ses activités avec 15 moutons et dispose de 30 têtes maintenant.

Même constat chez le Groupement benkadi de Goumbo composé de 10 femmes. Par la voix de sa présidente, Kankou Doucouré, le groupement a salué les responsables du projet. Qui dit-elle, leur a permis de subvenir à leurs besoins et de lutter contre l’immigration dans leur commune.

Moussa Sékou Diaby

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