Après le lancement de ses activités le vendredi 14 juillet 2017, le Réseau Ouest Africain pour la lutte contre l’immigration clandestine (REALIC), passe à l’action à travers l’organisation d’un grand atelier de sensibilisation.
La Présidente de cette organisation non gouvernementale, Florentine Djiro et son équipe viennent d’initier, en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, un atelier de formation et de sensibilisation, le jeudi 27 au vendredi 28 octobre 2017 à Daloa en Côte D’Ivoire, sur l’apport des migrants dans le développement local via le travail avec l’implication des centrales syndicales, des leaders de la diaspora de la CEDEAO, la société civile et les autorités locales de la région du Haut Sassandra.
Cet atelier de formation ayant pour objectif de renforcer les capacités de 30 participants, issus des différentes couches sociales, vise à les instruire sur les opportunités de la migration par un partenariat Sud-Sud, pour que les notions de migration et de développement durable soient revisitées et les amener à entreprendre des activités au niveau communautaire, afin de faire tomber les préjugés sur les migrants.
Nul doute que l’un des avantages pour le pays d’accueil est que l’immigration aide à faire face à la pénurie de mains- d’œuvre qualifiée ou non. Cependant, pour le pays d’origine, un des bénéfices le plus fréquemment cité est le rapatriement de fonds par les migrants.
Conscient de cet état de fait, Thilo Schöne, représentant résident de la fondation Friedrich Ebert en Côte d’ivoire a souligné la nécessité pour sa structure d’exprimer cette volonté manifeste de jouer sa partition en faisant la promotion de la démocratie par le biais de ce partenariat avec l’ONG-REALIC, leur partenaire local en privilégiant le dialogue et non à la violence. C’est en cela que « j’attribue l’esprit de notre collaboration à cette activité. » a-t-il dit.
Selon la présidente du réseau Ouest Africain pour la lutte contre l’immigration clandestine, « cet atelier portant sur la migration et le travail nous permet de mettre le rôle que joue cette diaspora au sein des communautés dans le développement local et aussi sur le plan national et pourquoi pas sous-régional. »
Pour elle, il était important de mettre en exergue les droits de ses migrants afin de favoriser le respect mutuel entre les populations et faire de cette différence un atout et contribuer au développement local.
Selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), sur 23 millions d’habitants, la Côte d’Ivoire enregistre plus de 5 millions d’étrangers. La plupart des ces immigrés se trouvent dans les grandes villes du pays et dans les zones à forte production agricole. Ils participent activement à l’économie du pays.