Les Etats-Unis vont verser plus de 60 millions de dollars (soit environ 50 millions d'euros) à la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie-Mali-Burkina Faso-Niger-Tchad). Paris milite depuis des mois pour que ce soutien entre dans un cadre onusien. C'est « une avancée importante », a cependant estimé le président français, qui recevait ce mardi soir son homologue malien à l'Elysée.
Pour le président français, Emmanuel Macron, le succès du G5 Sahel est une obligation collective dans le combat contre le terrorisme : « Nous avons évoqué les progrès dans le déploiement de la force conjointe sur le terrain. Le président Keïta n’a pas ménagé ses efforts à cet égard pour mobiliser l’ensemble des partenaires et réunir justement l’ensemble de ces derniers durant ces semaines. Les premières opérations dans la zone des trois frontières doivent être lancées ces jours-ci et elles démontrent que nous avons pu collectivement tenir les délais que nous nous étions fixés à Bamako, ce qui pour moi est une source de satisfaction. Il faut que nous tenions à cette même rigueur collective. Le soutien de la communauté internationale pour la force conjointe se renforce lui aussi, comme en témoigne hier encore l’annonce d’un soutien bilatéral significatif des Américains. C’est aussi une avancée importante. Il faudra là en définir toutes les modalités. Nous allons poursuivre nos efforts, notre mobilisation conjointe, notamment dans la perspective de la conférence de soutien et de planification du 14 décembre à Bruxelles. Le succès de la force conjointe est une obligation collective dans le combat qui est le nôtre contre le terrorisme. »
Après s'être entretenu avec son hôte le président français, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a estimé que la ligne tenue par la diplomatie américaine sur le dossier du G5 Sahel a visiblement un peu bougé : « Vous m’avez donné l’occasion de faire avec vous un tour d’horizon complet de notre coopération bilatérale, mais pas seulement, de cette question du G5 Sahel que vous portez à bout de bras depuis votre arrivée aux affaires. Le G5 Sahel, l’Alliance pour le Sahel qui s’est réunie d’ailleurs en marge des travaux du fonds monétaire de la Banque mondiale, je vous en saurais gré, ce qui a été une avancée également. Et cerise sur le gâteau, nous avons appris que les lignes américaines ont un peu bougé. C’est heureux. Vous l’avez dit, je crois que dans tout cela, l’objectif c’est quoi ? C’est la paix mondiale ».