Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Le Canada serait prêt à offrir des hélicoptères et des troupes pour la mission des Nations unies au Mali
Publié le jeudi 2 novembre 2017  |  45enord.ca
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
Comment


Le Canada, sous la pression de ses alliés, tout particulièrement la France, pour renforcer son engagement en faveur du maintien de la paix, proposerait des hélicoptères destinés aux forces armées maliennes et pourrait ensuite fournir des troupes pour travailler comme formateurs, rapporte l’agence britannique Reuters aujourd’hui, qui dit tenir l’information de deux sources proches du dossier.

Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, le gouvernement Trudeau a promis que le Canada ferait un grand retour dans les missions de maintien de la paix. Deux ans plus tard, et à deux semaines du sommet de Vancouver sur le maintien de la paix, la concrétisation de cette promesse se fait toujours attendre, soulignait Christian Picard sur 45eNord.ca le 12 octobre.

À l’été 2016, plusieurs signes donnaient pourtant l’impression que ce retour au rôle de «gardien de la paix» allait enfin être concrétisé, expliquait-il. Le ministre de la Défense Sajjan avait annoncé que le Canada pourrait mener une force de l’ONU en Afrique. Le ministre avait d’ailleurs conduit une mission canadienne dans plusieurs pays africains pour mieux comprendre la réalité locale. Puis, fin août 2016, ce sont quatre ministres qui ont officiellement dévoilé les ressources que le gouvernement Trudeau entendait déployer pour le maintien de la paix en Afrique : jusqu’à 600 soldats et 150 policiers, avec une enveloppe de 450 M$ sur trois ans. Une semaine plus tard, on apprenait que le gouvernement envoyait une équipe de reconnaissance au Mali.

En parallèle, la Défense nationale confirmait à 45eNord.ca que le Canada s’apprêtait à soutenir de nouveau les opérations françaises au Mali. Toujours en 2016, le ministre Sajjan a rencontré les gouvernements malien et sénégalais, réaffirmant au passage la volonté canadienne d’envoyer des Casques bleus en Afrique.

Mais, depuis, plus de réelle annonce en la matière, Ottawa se cantonnant prudemment dans les déclarations à l’effet que les scénarios de mission étaient toujours à l’étude.

La France, qui était restée jusqu’ici silencieuse, l’ambassadeur de France Nicolas Chapuis déclarant que Paris respectait le temps qu’Ottawa mettait à en arriver à une décision et se montrant prête à attendre sans bousculer ni presser le Canada, ne cache plus aujourd’hui son impatience, la successeure de Nicolas Chapuis, Kareen Rispal, indiquant clairement que la France, engagée militairement au Sahel, espérait que le Canada décidera tout prochainement de participer à des opérations de maintien de la paix, notamment au Mali.

Le Canada choisirait d’envoyer des soldats pour agir en tant que formateurs, un rôle dans lequel les Canadiens excellent depuis l’opération ATTENTION en Afghanistan et qu’ils jouent encore aujourd’hui dans le nord de l’Irak, a déclaré une source. Les conseillers militaires canadiens pourraient être basés au Mali ou dans les pays voisins.

Le Canada serait maintenant prêt à envoyer six hélicoptères à la force multinationale de 10 000 hommes au Mali, si on en croit les sources de l’agence britannique, qui ont requis l’anonymat étant donné la sensibilité de la situation.

Plus de 80 membres de la MINUSMA, la mission des Nations unies qu Mali, ont été tués depuis 2013, faisant du Mali l’opération de maintien de la paix la plus meurtrière au monde.

Cette année, c’est le Canada qui est l’hôte de la Réunion des ministres de la Défense sur le maintien de la paix des Nations Unies, le plus grand rassemblement de ministres de la Défense concernant le maintien de la paix. Tous s’attendent à ce que, si annonce il y a, ce soit à ce moment qu’elle soit faite. Mais, à Ottawa, Jordan Owens, la porte-parole du ministre de la Défense n’a voulu no confirmer, ni infirmer la nouvelle de l’agence britannique, se contentant de dire qu’Ottawa n’avait pas « décidé d’un calendrier pour une annonce à ce sujet: « We are not putting a timeline on an announcement ».

Chose certaine, si un engagement canadien au Mali, Ottawa aurait peu de temps pour s’expliquer auprès de la population canadienne d’ici aux prochaines élections législatives fédérales en peévues pour 2019.
Commentaires