L’organisation des élections locales et régionales de décembre 2017 semble secouer les états-majors de plusieurs partis politiques. Du fait de l’enjeu de ces élections, notamment les régionales, des remous sont provoqués dans un nombre de formations politiques.
L’appétit vorace des candidats et leur ambition démesurée de décrocher un siège à l’Assemblée régionale provoquent un début de crise dans certains partis. La course effrénée aux élections risque ainsi d’amener des candidats à la candidature d’utiliser des moyens illicites pour parvenir à leur fin.
Dans tous les partis, notamment ceux qui sont assurés de décrocher des sièges au niveau des régions et des cercles, on assure que les listes seront établies par la base, au niveau des bureaux des sections et sous-sections avant d’être validées par des commissions spécialisées. Les présidents de partis ont tenu ce discours dans le but de barrer la route à ceux qui recourent à l’achat des voix et par conséquent à l’utilisation de l’argent pour soudoyer des dirigeants au sein des partis et acheter les voix des électeurs.
A l’Adéma/PASJ, différents clans se font la guerre, même si le Pr. Tiémoko Sangaré joue, à chaque fois, au pompier pour maintenir une certaine sérénité au sein du parti. Lui aussi a affirmé que les listes seront établies sur le terrain, à la base pour décourager les habitués à l’achat de siège, affirmant que l’ère de l’argent liquide échappant à tout contrôle est révolue.
La situation au Rassemblement pour le Mali (parti au pouvoir) n’est pas meilleure. Au contraire, le RPM tend à prendre de l’ampleur dans la mesure où ceux qui sont désignés comme étant des opposants à l’actuelle direction du parti ne lâchent pas prise. Ils continuent de dénoncer “les abus“ de l’actuelle direction.
La Codem est aussi atteinte par la fièvre des élections. Ses cadres dirigeants s’entretuent à cause de l’établissement des listes électorales. La crise au sommet du parti de la Quenouille dénote des ambitions des uns et des autres à se placer et à placer leurs poulains en prévision des régionales et locales.
Ce qui arrive à ces grandes formations politiques n’est pas propre à ses seuls partis, car d’autres formations politiques sont exposées au même risque de guerre des listes électorales. Une crise similaire couve au sein des partis de l’opposition où la tension monte. Comme pour dire que les élections régionales et locales seront très âpres.