Le président IBK en visite à Paris a été reçu par son homologue français Emmanuel Macron le 31 Octobre 2017 à l’Elysée. La rencontre a donné lieu à un communiqué conjoint entre les deux présidents. Macron fut le premier à prendre la parole. D’ailleurs le discours du président français a plus retenu l’attention que celui du président malien. En effet, au-delà des traditionnels salamalecs dont IBK est passé maitre, Macron dans un tutoiement qui frôle l’indécence a expliqué au président malien ce qu’il attendait de lui. Nous pouvons ne pas nous accorder sur cette remarque hautement dérangeante mais ce qui suit ne fait l’objet d’aucun doute.
Le plus important à retenir dans ce communiqué commun qui sanctionne une rencontre non officielle est l’annonce par Macron d’une révision constitutionnelle à venir au Mali.
Le président français a précisé que cette réforme constitutionnelle est le préalable du redéploiement de l’armée et l’administration malienne sur toute l’étendue du territoire malien. Le peuple malien pense que le recouvrement de l’intégrité territorial est le préalable à la révision constitutionnelle.
On peut croire que le président malien s’étant heurté au refus des maliens à changer la constitution se rabat sur le président français pour annoncer aux maliens qu’il faudra changer de constitution. On comprend difficilement qu’une annonce aussi majeure se fasse hors du Mali et par un étranger. Macron n’est pas malien.
Macron n’a pas l’air d’avoir fait une gaffe et IBK n’a pas rectifié les dires du président français lorsqu’il a pris la parole. Cette mise en scène semble être une belle orchestration d’un président qui manque de courage avec un président méprisant. La plate-forme « An té a bana » appréciera.